vendredi 8 juin 2018 par APA

Les entreprises cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières ( BRVM) de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine ( UEMOA) qui ne se font pas encore notées par les agences de notation financière, ont jusqu'à fin 2019 pour le faire, a indiqué jeudi à Abidjan, Ripert Bossoukpé, directeur des émetteurs au secrétariat général du Conseil régional de l'épargne publique et des marchés financiers (CREPMF), l'autorité de régulation des marchés financiers de l'UEMOA.

Les entreprises cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) qui ne se sont pas encore fait noter ont un délai qui arrive à échéance d'ici la fin de l'année 2019. C'est quelque chose qu'on suit assez rigoureusement et je pense que les agences de notation font beaucoup d'efforts pour amener les entreprises à se faire noter, a affirmé M. Bossoukpé soulignant que la notation financière est obligatoire pour les entreprises cotées.

M. Bossoukpé s'exprimait dans un entretien à APA en marge d'un séminaire sur le rôle de la notation dans le développement des marchés des capitaux à l'initiative de l'agence de notation S & P et de la BRVM.

Aujourd'hui, on a quasiment la moitié des sociétés cotées qui sont notées, a-t-il fait savoir expliquant que la notation financière a été introduite en 2009. Les premières agences ont été agréées en 2012 et ont commencé à délivrer leurs notes en 2013. Naturellement on a donné un délai de souplesse aux sociétés existantes pour se conformer à la réglementation.

Poursuivant, M. Bossoukpé a révélé qu'en quatre ans d'exercice, les agences de notation agréées par son institution, ont délivré 63 notations. Bien qu'il trouve formidable cette performance des agences de notation agréées par le CREPMF, il a affirmé que le régulateur est favorable à la venue d'autres agences de notation.

On pense qu'il y a de la place pour les agences de notation internationales. Le régulateur souhaite toujours la compétition car elle offre le choix aux investisseurs , a-t-il soutenu.

Justifiant cependant l'absence desdites agences internationales de notation sur le marché financier de l'UEMOA, il a expliqué que celles-ci s'implantent en général dans une zone qui a un vivier de 200 à 300 entreprises qu'elles doivent noter.

Si elles n'ont pas ce nombre d'entreprises, elles estiment que si elles viennent dans la zone, elles vont tourner à perte, a-t-il ajouté.

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) basée à Abidjan en Côte d'Ivoire, créée en 1996 est une bourse commune aux huit pays de l'UEMOA. Elle a notamment pour missions, l'organisation du marché boursier, la cotation et la négociation des valeurs mobilières, la diffusion des informations boursières et la promotion et le développement du marché. A fin janvier 2018, la BRVM comptait 45 sociétés cotées exerçant dans divers domaines d'activités.

LB/ls/APA