lundi 11 juin 2018 par Alerte Info

ABIDJAN - Le Comité ivoirien des droits de l'homme (CIDH) a dénoncé des "abus" de la part d'une unité de police, le Groupement mobile d'intervention (GMI), dont les "rafles régulières" à Port-Bouët (sud d'Abidjan) suscitent "de fortes inquiétudes", dans une note publiée dimanche.

"Plusieurs faits relevant de témoignages de citoyens font état d'abus de la part de certaines unités intervenants dans la commune de Port-Bouet, notamment dans la zone d'Adjouffou-Gonzagueville. Le GMI étant particulièrement cité", rapporte la note signée du président du CIDH, Vazoumana Fondio, ajoutant que "les rafles régulières perpétrées par cette unité suscitent de fortes inquiétudes", dans cette partie de la capitale économique.

"Dans certaines de leurs opérations, tout citoyen dépourvu de la carte nationale d'identité est interpellé même quand il possède un permis de conduire ou toutes autres pièces suffisantes pour (l') identifier", a poursuivi M. Fondio, ajoutant que "plusieurs individus raflés achètent leurs libertés en payant une somme d'argent".

Le CIDH "demande instamment au ministre en charge de la Sécurité", Sidiki Diakité, de "mettre fin" à ces pratiques qui "n'honorent pas (la) police nationale et sapent tout le travail de qualité qu'elle peut faire", dans le cadre de l'opération de sécurisation "Epervier 3," dont les objectifs sont de démanteler les fumoirs et lutter contre la criminalité entre autres.

Du 1er janvier au 21 mai, plus de 40.000 personnes ont été interpellées dans des fumoirs, 5.011 armes blanches ont été saisies, 1.072 kg d'héroïne et 1.059 kg de cannabis détruits, lors de l'opération "épervier 3" lancée en 2017 en Côte d'Ivoire, a appris ALERTE INFO, auprès d'une source sécuritaire.

MYA

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