mardi 13 fevrier 2018 par Jeune Afrique

Nommé il y a un an par le président Ouattara, le chef d'état-major veut faire rentrer les militaires dans le rang. Une mission particulièrement délicate

Il a beau dominer d'une bonne tête la plupart de ses pairs, le général Sékou Touré passe toujours inaperçu. Voir sans être vu, n'est-ce pas une qualité pour un militaire ? Oui, sauf que lui n'est autre que le patron de l'armée ivoirienne.

Humble et discret pour les uns, l'homme manque de charisme et d'autorité, selon les autres. Sékou Touré ? Qui ça, le président guinéen ? , rit un bon connaisseur de l'armée, soulignant l'anonymat dans lequel demeure le chef d'état-major. Son port altier et son corps svelte ne parviennent pas à faire oublier son allure frêle et ses épaules qui, pour certains, ne sont décidément pas assez larges pour une si sensible fonction.

Formé en France
À 61 ans, Sékou Touré a pourtant quarante années de service à son actif et le CV d'un des gradés les plus capés du pays. Il aurait pu devenir chef d'état-major bien plus tôt, mais il s'est fait doubler plusieurs fois. Comme s'il lui manquait ce petit truc en plus qui fait d'un homme un chef , poursuit le spécialiste.

Si Sékou Touré n'a rallié Alassane Ouattara qu'à la fin de la guerre, il est bien plus républicain que gbagboïste ... suite de l'article sur Jeune Afrique