jeudi 15 fevrier 2018 par Primature

Abidjan, le 14 février 2018 ? Intervenant à une conférence de presse, le 14 février à Abidjan, le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a insisté sur la confiance dont jouit la Côte d'Ivoire sur la scène internationale sous le leadership du Président Alassane Ouattara. Il a battu en brèche les allégations faisant croire que le budget de l'Etat aurait été entièrement alimenté par des apports extérieurs pour le paiement des salaires des fonctionnaires en décembre 2017.

Le niveau de nos ressources intérieures, qui s'élèvent à 3227,8 milliards de FCFA en 2017, est largement suffisant pour permettre au gouvernement de faire face au paiement des salaires de nos fonctionnaires, dont le montant s'est élevé à 1512 milliards de FCFA , a indiqué le Chef du gouvernement.

Amadou Gon Coulibaly s'est aussi prononcé sur la suspension de l'application de l'annexe fiscale. Pour lui, le gouvernement a toujours privilégié le dialogue face aux revendications. Ce n'est pas un manque de fermeté que de privilégier le dialogue, lorsqu'on a conscience de la nécessité de maintenir la sécurité, la paix sociale et le progrès économique, si durement acquis , a-t-il dit. Et d'ajouter que le gouvernement et le secteur privé continueront à travailler à chercher ensemble des mesures privilégiant l'élargissement de l'assiette fiscale.
Abordant la question de l'endettement, Amadou Gon Coulibaly a rassuré ses concitoyens sur la politique d'endettement contrôlé et raisonnable de la Côte d'Ivoire. En effet, avec un taux d'endettement de 42,1% en 2016, contre 57,4% pour le Sénégal, 54,4% pour le Kenya et 72,4% pour le Ghana, notre pays demeure l'un des bons élèves en la matière , a-t-il révélé, indiquant qu'en 2017, selon les chiffres provisoires, le niveau d'endettement du pays sera contenu à 42,8%, nettement en deçà de la norme communautaire UEMOA qui est de 70%.

Parlant de la polémique sur le Fonds de Souveraineté de la Présidence de la République, annoncé par certaines sources à 342 milliards FCFA, le Premier Ministre a dit qu'il y a une confusion entre Dépenses de souveraineté et Fonds de souveraineté . Il a expliqué que conformément à la nomenclature budgétaire, le montant faisant polémique est en réalité un agrégat de toutes les dépenses budgétaires relatives aux fonctions régaliennes de l'Etat. Ces dépenses sont libellées sous le vocable de dépenses de souveraineté . Elles ne comprennent pas celles de la Défense et de la Sécurité.