dimanche 17 juin 2018 par AIP

Bingerville, 17 juin (AIP) - Le Gouvernement entend appliquer désormaisla tolérance zéro envers toute personne qui viendrait à se rendre coupable d'actes de violence sur un enfant à travers l'ensemble du territoire national, ce quelque soit sa situation sociale, son groupe ethnique ou encore sa religion.

Par ses actions sur le terrain, le ministère de la femme, de la protection de l'enfant et de la solidarité compte déclarer la politique de tolérance zéro à l'égard des violences faites aux enfants. Tous ceux qui portent atteinte à la vie ou à l'intégrité physique des enfants, trouveront l'Etat de Côte d'Ivoire sur leur chemin même si ces actes sont commis par des parents ou des proches, a déclaré samedi, à la faveur de la célébration officielle de la Journée de l'enfant africain à l'orphelinat de Bingerville, la ministre Mariatou Koné.

Selon les derniers chiffres de l'UNICEF, 72% des enfants d'un à deux ans en Côte d'Ivoire ont fait l'objet de mesures disciplinaires violentes. Les taux de violences à l'école sont nombreux. 40% des élèves, garçons et filles, sont physiquement sanctionnés par un enseignant.

Pour la ministre Mariatou, rien ne pourrait justifier le fait d'ôter la vie à un enfant, de le battre, de le priver de soins, de nourritures et d'attention.

La politique nationale de protection de l'enfant est à la fois la traduction de la vision du gouvernement pour le bien-être des enfants de Côte d'Ivoire et l'expression de son pragmatisme de leur protection contre toute forme d'abus, de violence et d'exploitation. Non à la négligence, non à la maltraitance, non à la violence. Soyons vigilants et protégeons nos enfants , a ajouté Mariatou Koné traduisant sa reconnaissance à la Première Dame Dominique Ouattara pour toutes ses actions en faveurs des enfants dont la dernière en date est la construction d'un centre d'accueil à Soubré pour les enfants victimes de traite.

La Journée de l'enfant africain, rappelle-t-on, a instituée par l'Union africaine en juillet 1990. Elle commémore la répression sanglante de la marche des milliers d'élèves descendus dans la rue à Sowétho en 1976 pour protester contre la mauvaise qualité de leur éducation. La présente édition a pour thème, Protéger les enfants contre les violences, c'est notre responsabilité à tous, tel est le thème de cette édition.

(AIP)

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