dimanche 17 juin 2018 par Alerte Info

Brahima Soro a assuré dimanche qu'il "demeure le président" de l'Union pour la Côte d'Ivoire (UPCI, ex-parti de la mouvance présidentielle), après qu'un bureau politique a annoncé le 09 juin qu'il a été démis de ses fonctions, accusant le dissident Yacou Sidibé d'être "manipulé" par des cadres du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel), dans un entretien à ALERTE INFO.


Vous avez été destitué le samedi 09 juin, à l'issue d'un bureau politique, qui a désigné Yacou Sidibé comme nouveau président de l'UPCI, quelle est votre réaction ?

Il s'agit d'un non-évènement, d'un bureau politique, il n'en a rien été. Le samedi 09 juin, au contraire, nous étions en conseil national qui est l'organe qui donne les orientations du parti dans l'intervalle des sessions des congrès.

Nous avons tenu cette réunion au siège du parti au cours de laquelle nous avons eu des échanges assez intéressants avec l'ensemble des membres du conseil national, qui comprend outre les membres du bureau politique, tous les secrétaires permanents que nous avons sur toute l'étendue du territoire national, dans les départements et communes du district d'Abidjan.

Effectivement, j'ai vu circuler un tract, dans lequel un certain Yacou Sidibé, se présenterait comme étant le nouveau président de l'UPCI. Je dois rappeler que M. Sidibé n'a jamais eu la qualité de membre du bureau politique de l'UPCI encore moins, celle de membre du conseil national. J'ai également lu dans ce tract qu'un certain Mohamed Fadiga a été désigné, président d'un comité d'organisation, c'est l'adjoint de Sidibé, il n'a jamais été membre du bureau politique et du conseil national.


Je voudrais dire à nos adhérents et l'ensemble des Ivoiriens qu'il s'agit d'une manipulation, à laquelle nous mettrons tout en ?uvre pour faire échec, l'imposture ne passera pas, parce que M.Sidibé qui s'agite, en réalité est un individu manipulé, et nous savons qui sont ceux qui le manipulent, en temps opportun, nous prendrons une mesure qui s'impose.


Qui sont ceux qui le manipulent ?

Le congrès que l'UPCI tenu le 28 avril, a créé chez nos alliés de l'époque un sentiment. Ils n'ont pas apprécié les résolutions qui ont été prises, certains d'entre-deux ont juré d'avoir la peau de l'UPCI et de son président. Nous avons lu dans les jours qui ont suivi, les déclarations des uns et des autres, vous regarderez le tract de M. Sidibé, il reprend mot pour mot, des déclarations qui avaient été faites par les premiers responsables du RDR.

Vous ne pouvez pas être surpris de ce que je dise que M. Sidibé est un individu manipulé par ceux qui ont intérêt à ce que le parti qui a dit non, soit dans une situation où sa crédibilité est remise en cause.


Etes-vous en train de dire que c'est le RDR qui le manipule ?

Je ne cite pas de parti, je vous cite des individus. Comment vous pouvez comprendre qu'au lendemain d'un bureau politique, tenu par le sieur Sidibé, à un endroit indéterminé, la première action qu'il a posé, c'est de se rendre à la rue Lepic le dimanche 10 juin, où il a été reçu par le directeur de cabinet du ministre secrétaire général du RDR. Comment vous expliquez cela ? Si ce n'est pas de la manipulation, qu'est-ce que c'est ?

Vous vous souviendrez que des ministres ou des anciens ministres du RDR ont dit que nous avons ramassé des badauds, des anciens fescistes pour faire le congrès. Dans le tract de M. Sidibé, ce sont les mêmes propos qu'il reprend, quelle conclusion voulez-vous en tirer ?

Je voudrais rappeler que M. Sidibé à Koumassi, tout le monde le sait de qui il est proche, ce n'est pas de l'UPCI, donc qu'on arrête de nous distraire avec ce genre de tract.


Ce qui m'éc?ure, c'est de savoir que des journaux que je croyais avoir une certaine crédibilité reprennent ce genre de propos, sans prendre la peine, de s'informer.

Nous appelons nos militants au calme et à la sérénité, c'est une tempête dans un verre d'eau, cette imposture ne passera pas, je suis le président de l'UPCI et je le demeure. Je n'ai pas été nommé président de l'UPCI par un bureau politique, par un conseil national, et je n'entends pas céder aux caprices d'un individu qui est en mal de publicité.


Vous attendiez-vous à une telle crise à l'issue de votre congrès ?
Il faut être naïf pour ne pas s'attendre à ce genre de foudre, nous savions très bien ce à quoi, nous nous exposions, et c'est en toute responsabilité que nous avons pris cette décision et nous l'assumons.


Est-ce que l'UPCI pourrait revenir sur sa décision ?
Non
Le non était fondé sur un "discours gris" de vos alliés. Etes-vous prêts à revenir dans la coalition, si ce discours que vous aviez qualifié de gris change ?


Est-ce que ce discours est devenu plus transparent, plus lucide, plus compréhensible aux Ivoiriens ? A vous d'en juger.

On ne fait pas la politique avec des hypothèses, pour l'heure nous sommes dans la matérialisation de la mise en ?uvre du non qui a été décidé par le congrès.

Les hypothèses, on peut avoir des millions, nous n'avons pas le temps, pour faire cet exercice d'analyser toutes les hypothèses possibles dans la situation politique actuelle de la Côte d'Ivoire.


Lors de votre congrès, vous avez dit que le parti unifié ne marchera, qu'est-ce qui vous faire dire cela ?
A partir du moment où nous avons dit non au parti unifié, ce qu'il sera, ce qu'il ne sera pas n'est plus notre problème.


Le président Alassane Ouattara a indiqué que l'UPCI ne fera pas partie du nouveau gouvernement RHDP qu'il va former dans quelques semaines, ce qui veut dire que l'UPCI n'aura aucun portefeuille
Ce qui me parait logique.

Etes-vous intéressé par une union avec un parti ou coalition de l'opposition ?

La politique, c'est la saine appréciation des réalités, chaque chose à son temps, pour l'heure, nous travaillons, à faire en sorte que tous ceux qui ont sollicité notre investiture, puissent avoir de très bons résultats aux prochaines élections municipales et régionales, tel est notre agenda actuel


Avez-vous des candidats ?
Oui bien sûr, nous avons un bon nombre de candidats, je peux vous dire, la plupart des communes d'Abidjan auront des candidats, des listes UPCI.

Quels sont vos rapports avec l'ex-président Gnamien Konan ?
Nous avons des rapports de personnes qui se connaissent depuis longtemps, ma relation avec Gnamien Konan ne date pas de l'ère politique. On se connaissait bien avant d'entrer en politique, nous avons une très bonne relation.


A-t-il une influence sur les décisions de l'UPCI ?
Non.


EFI

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