mardi 20 fevrier 2018 par AIP

Suite aux affrontements de Bloléquin et de Djébonoua, la Commission nationale des Droits de l'Homme de Côte d'Ivoire (CNDHCI) a, dans un communiqué dont copie a été transmise mardi à l'AIP, appelé le Gouvernement à ouvrir des enquêtes afin de situer toutes les responsabilités dans la survenue de tels événements et sanctionner tous les auteurs d'atteinte aux droits de l'Homme.

La CNDHCI condamne la récurrence des atteintes aux droits à la vie, de destructions de biens publics et privés, de pillages, consécutifs à ces troubles portant gravement atteinte aux valeurs républicaines et aux symboles de l'Etat , poursuit le document qui dénonce la propension de plus en plus grande des populations à se rendre systématiquement justice.

Elle encourage les forces de défense et de sécurité à adopter une approche droits de l'Homme dans le cadre de leurs opérations, invitant en outre les populations à la retenue et à ne recourir qu'aux moyens légaux de revendication ou de contestation.

Le 17 février, un conducteur de moto taxi a reçu mortellement une balle tirée par un gendarme à l'issue d'un contrôle de routine à un barrage de sécurité à l'entrée de la ville de Bloléquin, dans la région du Cavally (Ouest). En représailles, une foule déchaînée s'est ruée sur lui au poste de barrage à l'entrée de la ville. Bilan, deux personnes tuées dont un gendarme.

Cette foule a ensuite saccagé, incendié et pillé la brigade de gendarmerie, les résidences du préfet et du sous-préfet ainsi que plusieurs édifices et résidences publics et privés. Les forces de défense et de sécurité ont été immédiatement déployées sur les lieux.

Ce même jour, des échauffourées signalées à Djébonoua (Centre) ont aussi occasionné des cas de blessure, de pillage et de destruction de biens publics et privés.



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