mercredi 21 fevrier 2018 par Pôle Afrique

Dans le prolongement de sa précédente déclaration, la coalition de 17 partis politiques d'opposition de Côte d'Ivoire, a fait une déclaration ce mercredi 21 février, au siège du RPP, à Abidjan Cocody. Elle dénonce le non respect de la Constitution par le pouvoir, qui préparerait un passage en force, lors des prochaines élections sénatoriales dans le pays.

La déclaration lue par Ahipeaud Martial, Président de l'Union pour le Développement et les Libertés (UDL), membre de la coalition d'opposition, était directe et brève. Les 17 partis politiques présents au siège du RPP, se sont d'abord inspirés de la Constitution, avant d'émettre leur point de vue sur les élections sénatoriales, qui se profilent à l'horizon.

Aux termes de l'alinéa 3 de la loi no 2016-886 portant Constitution ivoirienne du 8 novembre 2016, une loi organique fixe le nombre des membres de chaque chambre, les conditions d'éligibilité et de nomination, le régime des inégalités et incompatibilités, les modalités de scrutin ainsi que les conditions dans lesquelles il y a lieu d'organiser de nouvelles élections ou procéder à de nouvelles nominations, en cas de vacances de siège de député ou de sénateur. C'est donc au législateur à qui il revient d'organiser le Sénat par l'effet d'une loi organique a t-il indiqué avant d'attaquer le pouvoir en place qui ne respecterait pas la présente disposition constitutionnelle.

Comment Alassane Ouattara et son régime peuvent-ils avoir du mépris pour la Constitution qu'ils ont eux-mêmes élaboré et fait adopter, il y a peu dans les conditions que l'on sait ? Pourquoi passer outre l'Assemblée Nationale, alors qu'elle est bien en place ? Cette attitude intolérable du Chef de l'État traduit son refus de se conformer à l'arrêt de la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples qui s'impose à lui. En réalité monsieur Ouattara entend maintenir en place une commission électorale caduque et un code électoral désuet a t-il dénoncé.

Cette déclaration intervient moins d'une semaine après la première, dans laquelle les partis de l'opposition, demandaient au gouvernement en place, de respecter l'arrêté de la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, rendu le 18 novembre 2016. Il s'agit de la réforme de la Commission Électorale Indépendante (CEI). A cet effet, cette coalition avait promis aviser, et prendre des dispositions au cas où le régime, ne se conformerait pas à la décision de la Cour. Cette nouvelle sortie a donc l'allure d'une mise en garde. ... suite de l'article sur Pôle Afrique

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