samedi 23 juin 2018 par LInfodrome

Dans une déclaration qu'il signe, en sa qualité de président du parti ivoirien des travailleurs (Pit) qu'il revendique, l'ancien ministre Daniel Aka Ahizi se prononce sur les décisions du dernier Bureau politique du Pdci-Rda tenu le 17 juin passé. Ci-dessous, son analyse et sa position.

Les Ivoiriens se souviennent, l'année 1990 a été une ère de grandes portées politiques dans l'histoire de la Côte d'Ivoire. Cette année là consacrait en effet, l'avènement tant souhaité du multipartisme d'où la naissance des partis et groupements politiques divers et diversifiés parmi lesquels l'on note au premier rang, le Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT). L'initiative, la singularité de chaque parti politique a trouvé ainsi, le droit de paraître. Mieux, la gouvernance du parti au pouvoir, le PDCI-RDA s'enrichit des critiques et des propositions d'amélioration issues de ces nouveaux partis.

Cet acte majeur, le premier pas dans le processus de démocratisation d'un Etat, d'un Pays, d'une Nation, le multipartisme est ainsi irréversiblement acté en Côte d'Ivoire. La filiation est néanmoins plus délicate à préciser, car si nombreux sont ceux qui la revendiquent. D'un côté, des observateurs de la politique ivoirienne, ceux qui pensent qu'aucune évolution à tous les niveaux dans notre environnement sociopolitique n'est guère envisagée sans l'onction du pouvoir tutélaire de l'ancien empire colonial (la France), l'inscrivent comme l'une des conséquences du discours de la Baule du Président François Mitterrand.

De l'autre, des intellectuels ivoiriens, des membres fondateurs des partis de gauche dont le PIT entre autres, nous rappellent leurs combats acharnés quelquefois au prix de leur propre vie pour l'avènement du multipartisme en Côte d'Ivoire. Et les leaders du PDCI-RDA de dire à qui veut l'entendre que le multipartisme a toujours été au c?ur de la vision politique du Président Felix Houphouët-Boigny. La preuve, la toute première Constitution de la Côte d'Ivoire indépendante l'affirme clairement. Une autre preuve selon eux, réside dans cette réalité concrète qu'en 1980 par exemple, dans le cadre du parti unique, la libre expression et la concurrence électorale entre les cadres du parti sont autorisées. Une décennie plus tard, en 1990, la libre expression d'opinions et d'actions voulue par le Président Houphouët -Boigny, est désormais accordée à chaque ivoirien majeur. ... suite de l'article sur LInfodrome