samedi 24 fevrier 2018 par France 24

Plusieurs chefs d'États de la Cédéao ont réaffirmé mercredi, lors d'un mini-sommet à Accra, leur volonté de mettre en place progressivement une monnaie unique dans la zone à partir de 2020. Entretien avec Jean-Joseph Boillot, économiste.

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) maintient le cap sur la monnaie unique. Réunis mercredi 21 février lors d'un mini-sommet à Accra, au Ghana, plusieurs chefs d'État de la zone, membres d'un groupe de travail dédié à ce chantier, ont réaffirmé leur volonté de mettre en place progressivement une monnaie commune dès 2020, ce qui signerait l'abandon du franc CFA.

Les critiques à l'égard de cette monnaie, héritage de la colonisation, se sont multipliées ces dernières années. Plusieurs dirigeants ou spécialistes, dont le président tchadien Idriss Déby Itno, voient dans cette devise, à parité fixe avec l'euro, un frein au développement.

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Les dirigeants présents à Accra ont fixé une feuille de route pour atteindre leur objectif. Elle porte principalement sur "le recentrage et la réduction des critères de convergence de onze à six", ainsi que "la création d'un Institut monétaire de la Cedeao en 2018, pour fédérer et rationaliser les multiples institutions existantes", d'après les déclarations de Mahamadou Issoufou, président du Niger, relayées par Jeune Afrique.

Jean-Joseph Boillot, économiste au Centre de recherche et d'expertise sur l'économie mondiale (CEPII), spécialiste des grandes économies émergentes, analyse les enjeux de cette transiton.

France 24 : La perspective d'une mise en place progressive d'une monnaie commune dans la Cédéao à partir de 2020 vous paraît-elle réaliste ?
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