Après Côte d'Ivoire : La troisième République est mal partie et Et si la Côte d'Ivoire refusait la démocratie ? Geoffroy-Julien Kouao, l'enseignant de Droit public, essayiste ivoirien récidive. Il a dédicacé Le premier ministre, un prince nu. Au-delà de la métaphore, ce sont plutôt les fonctions qui sont questionnées.

C'est l'essai politique du moment. Publié en août 2017 chez Plume Habile Editions, le livre au titre provocateur suscite la curiosité depuis sa dédicace le 24 février 2018 à Abidjan-Cocody. Cette ?uvre se veut une critique du régime présidentiel ivoirien.

Dans sa démarche argumentative, Geoffroy-Julien Kouao démontre que le Premier ministre n'a pas de coffre réel. Il le décrit comme un commis du président de la République .Toutefois, l'essayiste admet dans le chapitre Un prince nu habillé par Marcoussis que les accords de Marcoussis ont quelque peu vêtu le Premier Ministre.

Le juriste-politiste analyse aussi, en l'état actuel des choses, la Primature comme une institution surabondante : Je n'arrive toujours pas à comprendre ce qui a pu justifier ce tricéphalisme mal ajusté. L'absence de débats publics contradictoires lors de la réforme constitutionnelle a ajouté à la confusion (page 49) , accuse le chantre du débat public contradictoire. Devant l'auditoire de la salle de dédicace, il persiste : Le casting politique se fait à l'issue de débat public contradictoire. Les hommes politiques n'ont aucun mérite sans débat. On ne peut pas se contenter d'un monologue , condamne-t-il.

Geoffroy-Julien Kouao propose une révision du régime politique ivoirien. Il planche pour un partage réel des pouvoirs dans la pratique. ... suite de l'article sur Pôle Afrique