mardi 27 fevrier 2018 par Jeune Afrique

Entre ceux qui veulent s'allier au RDR de Ouattara et ceux qui craignent de voir leur parti disparaître, avec la création en décembre 2017 du parti unique RHDP, le fossé se creuse dans la vie politique ivoirienne et au sein du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI).

Non au parti unifié ! Pancartes à la main, slogans vindicatifs aux lèvres, plusieurs dizaines de jeunes bloquent le siège du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) à Cocody. Ce 12 janvier, les plus hauts responsables ivoiriens sont contraints de faire demi-tour. Présidé par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et composé notamment du vice-président Daniel Kablan Duncan, le comité de haut niveau du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ne se réunira finalement pas. Créée début décembre pour organiser la formation d'un seul parti regroupant le Rassemblement des républicains (RDR), le PDCI et leurs alliés, l'instance est déjà paralysée. Mort-née, se réjouissent certains.

Jusque-là camouflées, les tensions qui rongent l'ancien parti unique ivoirien apparaissent désormais au grand jour. Surgies dès la présidentielle de 2015, lorsque le PDCI a renoncé à présenter un candidat afin d'apporter son soutien à Alassane Ouattara, les dissensions n'ont fait que s'aggraver depuis et deux camps se font à présent face. Au c?ur des crispations : le fauteuil présidentiel en 2020.

Entre les deux tendances, des animosités bien réelles ... suite de l'article sur Jeune Afrique