mercredi 28 fevrier 2018 par Abidjan.net

Répondant à une question relative au débat en cours en ce moment sur l'organisation des sénatoriales, le Porte-parole du Gouvernement, par ailleurs Ministre de la Communication, de l'Economie numérique et la Poste, Bruno Koné a contesté la position de ceux qui estiment que cela est anticonstitutionnel.

Tenir les élections sénatoriales tel que prévu par le Gouvernement ne viole aucunement la constitution, s'est voulu catégorique le Porte-parole du Gouvernement qui s'exprimait à l'occasion du point de presse d'après Conseil des ministres. ?'Aucune violation de la Constitution'' ne s'est faite par rapport à l'organisation des élections sénatoriales du 24 mars prochain.

Le Ministre Bruno Koné a expliqué que l'ordonnance prise par le président de la République ne concerne que l'organisation des élections sénatoriales. L'ordonnance prise, c'est pour organiser les élections sénatoriales'', a affirmé le Porte-parole du Gouvernement. Selon le Ministre Bruno Koné, le choix du mois de mars pour ces élections obeit au fait qu'en tant que 2eme chambre du Parlement, le Senat doit être en place avant la rentrée parlementaire prévue en Avril, conformément aux textes.

Le Porte-parole du Gouvernement s'est voulu rassurant quant à la transparence des prochaines sénatoriales. ?'Nous ferons les choses conformément à la Constitution, aux lois de notre pays'', a-t-il déclaré. Ce scrutin, à suffrage indirect, ne concerne qu'entre 200 et 300 personnes dans chaque localité.

Pour rappel l'ordonnance présidentielle prise le 14 février en lieu et place de la loi organique que devait voter l'Assemblée nationale est critiquée par les partis de l'opposition. Qui estime qu'il revient au législateur d'organiser le Sénat. Selon l'ordonnance présidentielle, les 66 sénateurs, à raison de 2 par région et District autonome, seront élus sur une liste bloquée à un tour dans chaque district autonome et région, par un collège électoral composé de députés, de conseillers de district autonome élus, de conseillers régionaux, de conseillers municipaux, à l'exception de ceux figurant sur une liste de conseillers de district autonome élus. Le tiers des membres du futur Sénat seront nommés par le chef de l'État, Alassane Ouattara. Leur mandat est censé prendre fin en 2020.


Elisée B.