vendredi 29 juin 2018 par Lebanco.net

Ils ont l'allure de foires commerciales. Malgré les nombreux déguerpissements effectués de part et d'autres, plusieurs espaces dédiés à la circulation du public dans la capitale économique ivoirienne, sont toujours occupés par les opérateurs économiques. Une situation souvent liée aux coûts excessifs des magasins. Reportage !

Difficile parfois de se frayer un chemin. Les trottoirs aménagés pour faciliter la circulation des piétons sont transformés en lieu de commerce à Abidjan. Les commerçants de chaussures, jouets, tenues vestimentaires, appareils électroménagers et autres articles squattent le trottoir pour y vendre leurs articles. C'est le cas du ''Grand carrefour'' de Koumassi, obstrué par la forte présence des opérateurs économiques. Certains sont installés à même le sol, de part et d'autre du ''boulevard du 7 décembre'', obligeant les piétons à se faufiler entre eux. Et pourtant, les espaces commerciaux de la commune, que sont le grand marché, le marché Djè Konan., disposent en leur sein de box souvent inoccupés. Pourquoi choisissent-ils de vendre sur le trottoir avec tout le risque que cela comporte ? C'est parce qu'on n'a pas l'argent pour payer une place dans les marchés qu'on vend ici. La caution des magasins reste élevée, se justifie Adama Tangara, vendeur de friperie au grand carrefour de Koumassi. Tangara se fait un chiffre d'affaires de 13 000 F, voire 10 000F par jour. Souvent on peut rentrer à la maison avec 5000F quand ça ne marche pas. Nous payons des taxes à la mairie et aux syndicats de chauffeurs , précise-t-il. Hassan lui emboîte le pas. Commerçant de chaussures, celui-ci dit se débrouiller pour subvenir aux besoins de sa famille. Il affirme ne pas avoir suffisamment de moyens pour louer un magasin dans le marché. Nous avons maintes fois été déguerpis par la mairie et le ministère de la Salubrité, mais on ne sait où aller. Cette situation n'est pas spécifique à Koumassi. Au rond-point de la Riviera II, malgré la construction de l'échangeur, les commerçants n'ont pas renoncé à cet espace. ... suite de l'article sur Autre presse