mardi 3 juillet 2018 par Minutes Eco

Le Groupe consultatif d'assistance aux pauvres (CGAP) est un partenariat mondial de plus de 30 organisations de premier plan qui cherchent à faire progresser l'inclusion financière. Hébergé à la Banque mondiale, le groupe a conduit en Côte d'Ivoire, d'août à octobre 2017, auprès d'un échantillon représentatif de la population nationale de 3 059 adultes, une enquête sur l'inclusion financière (FII). Les résultats ont été rendus publics au cours d'un symposium organisé fin juin 2018 à Abidjan, Latrille Events, conjointement PAR le ministère de l'Economie et des Finances, le CGAP et MicroSave. La représentante résidente du CGAP, Corinne Riquet-Bamba, livre ces résultats et attire l'attention sur ce qu'il convient de faire pour éliminer les obstacles actuels et surmonter les défis de demain.

Depuis de nombreuses années, la Côte d'Ivoire manquait de données fiables pour mesurer ses progrès vers l'inclusion financière. C'est à ce besoin que répond l'enquête du CGAP sur l'inclusion financière (FII) - dont les résultats ont été rendus publics ce jeudi 28 juin 2018 - et le Global Findex 2017 qui brossent un tableau plus détaillé que celui que nous avions auparavant. Ils montrent que la Côte d'Ivoire a réalisé des progrès substantiels en matière d'inclusion financière, 41% des adultes possédant désormais un compte - une augmentation de 21% par rapport à 2014. Mais les résultats de ces enquêtes montrent également que des défis importants subsistent, en particulier lorsqu'il s'agit de s'assurer que les groupes exclus ont les compétences numériques et financières pour tirer parti de la finance numérique.

Le mobile money, moteur des progrès en matière d'inclusion financière

Les progrès de l'inclusion financière en Côte d'Ivoire sont entièrement attribuables au mobile money. De 2014 à 2017, l'accès aux comptes des institutions financières a stagné à 15% selon Findex. Dans le même temps, la part des adultes disposant d'un compte de mobile money a augmenté d'au moins 40%. Entre 34 et 38% de la population adulte avait un compte de mobile money en 2017 - le taux le plus élevé de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). En conséquence, la plupart des Ivoiriens qui accèdent aux services financiers formels aujourd'hui le font via le mobile money. Presque tous les adultes qui utilisent les services financiers des institutions financières traditionnelles (banques et IMF) utilisent également le mobile money. Seuls 2% des adultes financièrement inclus n'utilisent pas le mobile money, et 11% des adultes n'utilisent que des services financiers informels tels que des associations villageoises d'épargne et de crédit ou les tontines. ... suite de l'article sur Autre presse