mercredi 11 juillet 2018 par CNDHCI

Depuis quelques semaines, l'on observe dans certaines localités des actes de violences occasionnant des violations graves des droits de l'Homme. La Commission Nationale des Droits de l'Homme Côte d'Ivoire (CNDHCI) a documenté les cas suivants :

Le 24 juin 2018, à Bangolo, dans la région du Guemon des affrontements entre autochtones Guérés et allogènes Burkinabés suite au meurtre d'une dame d'ethnie Guéré;

Le 24 juin 2018, les villages de Zénasso1 et Kodiaga dans la région de la Bagoué, se sont affrontés à la machette et à l'arme à feu pour le contrôle et l'exploitation d'un bas-fond, occasionnant au moins trois (3) morts et 17 Blessés ;

Le samedi 7 juillet 2018, à Korhogo, dans la région du Poro, une réunion politique organisée par le mouvement dénommé Rassemblement pour la Côte d'Ivoire (RACI), a donné lieu à un affrontement entre groupes de jeunes et occasionné un mort et de nombreux blessés ; le lundi 9 juillet 2018, la ville de Koun-Fao dans la région de Gontougo, a été paralysée par des manifestants et la préfecture a subi plusieurs dégâts matériels, en raison d'un conflit autour de la gestion de la forêt classée de la sous-préfecture de Tankessé.


La CNDHCI adresse ses sincères condoléances aux familles des personnes décédées et exprime sa solidarité à toutes les personnes blessées ainsi qu'aux personnes affectées par cette situation.

La CNDHCI se félicite de la réaction des autorités administratives et judiciaires qui a permis de circonscrire ces violences et d'arrêter plusieurs individus.

La CNDHCI appelle l'attention du Gouvernement sur ces actes de violences et l'invite à prendre les dispositions nécessaires pour garantir le respect des droits à la sécurité, à la vie, à la paix de toutes les populations. Elle l'exhorte également à mener toutes les enquêtes en vue de situer les responsabilités et sanctionner les auteurs.

La CNDHCI invite les populations à recourir aux voies de droit pour exprimer toutes revendications.

La CNDHCI continue de surveiller la situation et reste disposée à contribuer à la recherche des solutions idoines pour une meilleure protection des droits de l'Homme.


Fait à Abidjan, le 10 juillet 2018
Namizata SANGARE