jeudi 26 juillet 2018 par APA

APA - L'artiste comédien et humoriste ivoirien Maréchal Zongo a plaidé mercredi à Abidjan pour que les autorités ivoiriennes mettent en place des critères de diffusion des ?uvres musicales dans le pays estimant qu'en Côte d'Ivoire, on danse trop.

M. Zongo a fait ce plaidoyer lors de la cérémonie de lancement de la 9è édition du Festival international du rire d'Abidjan (FIRA). Il faut que les autorités mettent en place des critères de diffusion de la musique. La Côte d'Ivoire est le seul pays où il n'y a pas de grand prix des arts. Si chaque année on décerne des prix aux meilleurs artistes, ça va pousser les gens à travailler. Mais il n'y a pas de prix. Donc, on danse et on danse alors qu'un pays ne se construit pas que dans la danse, a-t-il soutenu.

Selon M. Zongo, l'art sans revendications, ça n'a pas de sens. C'est pourquoi, faisant allusion au Coupé-Décalé (un rythme musical ivoirien en vogue depuis plus d'une décennie), Maréchal Zongo a déploré qu'en Côte d'Ivoire on danse beaucoup admettant en même temps que ce n'est pas mauvais si on danse pour déstresser.

Relevant dans la même veine l'importance du théâtre dans la vie d'une société, le comédien a soutenu que c'est parce qu'il y a moins de salles de théâtre en Côte d'Ivoire qu'il y a beaucoup de maquis.

Pour lui, avec le bruit, on ne se construit pas, on se détruit. La musique ivoirienne est en train d'être définie au plan international comme une musique d'amusement , a-t-il regretté soulignant que nous, notre préoccupation, c'est de dire qu'en tant qu'artiste, nous avons une obligation de construction, de sensibilisation et de réparation des mentalités .

LB/ls/APA