samedi 4 aout 2018 par AIP

Niakara- Les agriculteurs autochtones, à savoir les Tagbana du département de Niakara (Nord, région du Hambol), vouent un désintérêt à la culture du coton car la jugeant difficile et peu rentable, a constaté l'AIP sur place, vendredi.

"La culture du coton est éreintante, exige beaucoup de temps, d'attention, de main-d'?uvre et, pire encore, la rentabilité est sujette à questions", a relevé Didier Koné Talnan, un agriculteur natif de Latokaha, village à 12 Km au Sud-ouest de la ville de Niakara.

Un avis qui cadre avec celui des autochtones des localités sous-préfectorales de Arikokaha, Badikaha, Niédiékaha et des communes deTafiré, Tortiya et Niakara. Ces opérateurs ont désormais opté pour l'anacarde et/ou la mangue, deux cultures de rente en puissance depuis 2015.

Cependant, et paradoxalement, le département de Niakara a été, en 2018, l'une des meilleures zones de production de la Compagnie ivoirienne de coton (COIC), société de gestion exclusive du coton de la circonscription suite au zonage survenu dans la filière en 2016.

La COIC dispose en outre de deux représentations dans le département, à savoir à Tafiré et à Niakara.

En effet, la quasi totalité des acteurs de la filière locale de coton sont des allochtones venus des régions du Tchologo (Ferkességolo) et du Poro (Korhogo) et vivant en général dans les hameaux de cultures.

jbm/fmo