lundi 13 aout 2018 par AIP

Abidjan - Le Commissaire de l'Agriculture, de l'Environnement et des Ressources en eau de la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Sékou Sangaré, s'est dit convaincu de l'utilité du Projet de soutien au plan régional de lutte et de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l'Ouest.

Il l'a affirmé lors des visites qu'il a effectuées dans certaines structures et des échanges qu'il a eus avec des acteurs bénéficiaires du Projet à Bobo-Dioulasso, une ville située à plus de 500 km de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

Selon une note d'information de la Commission de la CEDEAO transmise lundi à l'AIP, M. Sangaré s'est entretenu avec les divers maillons de l'Association interprofessionnelle mangue du Burkina Faso (APROMAB), que sont les producteurs, les transformateurs et les exportateurs d'une part, et a également visité un centre de conditionnement, une unité de séchage et de transformation de mangues, ainsi que le laboratoire dudit Projet, d'autre part.

Il a été rejoint dans ce laboratoire par le ministre burkinabè de l'Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo. On retiendra des différents entretiens et visites de M. Sangaré à Bobo-Dioulasso qu'il existe 33 700 hectares de vergers de manguiers, 15 000 producteurs, 97 unités de transformation, 17 exportateurs, 6 unités de conditionnement et 1. 500 000 bénéficiaires indirects pour la filière mangue au Burkina Faso.

Ces visites et rencontres ont permis à Sékou Sangaré, au directeur de la Communication de la CEDEAO par intérim, Liberor Doscof Aho, et aux cadres de l'Agence régionale pour l'agriculture et l'alimentation (ARAA), une structure de la CEDEAO basée à Lomé, au Togo, de mieux s'imprégner des principales difficultés auxquelles est confrontée cette filière, qui contribue pour plus de 18 milliards de Francs CFA par an à l'économie burkinabè.

Le Projet de soutien au plan régional de lutte et de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l'Ouest a été initié par la CEDEAO et l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en vue de réduire ces pertes.

D'un montant total de 23,5 millions d'euros, soit 15,8 milliards de Francs CFA, il est cofinancé par l'Union européenne, l'Agence française de développement, la CEDEAO et ses Etats membres. Il vise à améliorer les revenus des producteurs de fruits et légumes, et particulièrement des petits producteurs, pour contribuer à la sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest et à la réduction de la pauvreté.

Le Projet, qui appuie 11 pays producteurs et exportateurs de mangues (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Nigeria, Sénégal et Togo), repose sur cinq composantes interdépendantes que sont la surveillance, la lutte, le renforcement des capacités, la recherche appliquée, et la coordination chargée de la mise en ?uvre de l'ensemble du Projet et des actions transversales.

cmas