vendredi 21 septembre 2018 par AIP

Man- Le Conseil du Café-Cacao (CCC) a sensibilisé jeudi, à Man, les producteurs des régions du Tonkpi et du Bafing, sur les bonnes pratiques, en vue de redorer le blason du café ivoirien qui est de plus en plus concurrencé sur le marché international.

Rappelant que le café de montagne est le meilleur en Côte d'Ivoire et que tout le café ivoirien perdra de son lustre d'antan si les producteurs des deux régions baissent la garde, le représentant du directeur général du Conseil, Yoro Séraphin, a exhorté ces derniers à respecter certaines exigences des pays consommateurs en matière de qualité.

Notamment récolter étape par étape les cerises mûres (rouges), bien sécher et décortiquer le café, ne jamais le sécher sur le sol, ni sur le goudron, bien sécher et vanner le café pour qu'il soit propre sans matières étrangères (cailloux, pierres), le mettre dans des sacs jutes propres et sans odeur, ne jamais mettre le café dans des sacs en nylon et bien garder ce café à l'abri de l'humidité et dans un endroit aéré, sans fumée, ni odeur , a-t-il relevé.

Soutenu dans son assertion par le délégué régional du Conseil de Man, Silué Seydou et le préfet de région et du département de Man, Soro Kayaha Jérôme, l'envoyé du DG a insisté sur le fait que le taux minimum de grains acceptables autorisé est de 85 % de grains verts.

Ils ont invité les producteurs à remonter la pente en fréquentant les champs écoles, en s'appropriant les bonnes méthodes et en s'approchant des agents de l'Agence nationale d'appui au développement rural (Anader) parce que le Tonkpi et le Bafing cumulés enregistrent actuellement au niveau de la qualité au tonnage, 79, 43% grains verts et 1,98% de grains noirs.

Ensemble, nous devons gagner le défi de la qualité , a souligné M. Yoro, en insistant sur le fait que les coopératives doivent accompagner le travail de qualité des producteurs en présentant à l'entrée des usines, des produits répondant au normes admises faute de quoi leurs chargements feront l'objet de nombreux refoulements.

La Côte d'Ivoire a enregistré une amélioration significative de la qualité du café depuis la reforme de 2012 grâce aux actions conjuguées des différents acteurs de la filière plus particulièrement celle des producteurs. Malgré ce bon résultat, la responsabilité des producteurs demeure importante dans le maintien et l'amélioration de cette performance, rappelle-t-on.

amak/fmo