lundi 27 aout 2018 par Abidjan.net

Le jury présidé par le Professeur Guié Privat l'a déclarée admise au grade de ?'Docteur en criminologie, option Sociologie criminelle'' avec la mention : ?'Très honorable''. Problématique de lutte contre les mutilations génitales féminines en milieu urbain en Côte d'Ivoire : le cas d'Abidjan . C'est le thème choisi par Roseline N'Da qui a soutenu sa thèse de doctorat en sociologie criminelle le vendredi 24 août 2018 à l'UFR de Criminologie à l'Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.

Malgré, les stratégies développées au plan juridique et judiciaire, pour éradiquer l'excision, ce phénomène persiste et s'enracine désormais en milieu urbain, a constaté Roseline N'Da. Cette situation trouve son explication, selon elle, notamment par la non prise en compte par les interventions (États et société civile) des nouvelles stratégies et pratiques développées par les exciseuses et leurs soutiens dans l'espace urbain ce qui réduit l'efficacité des actions entreprises et favorise la persistance et la forte prévalence du phénomène à Abidjan. Ainsi, les nouvelles approches développées par les adeptes de l'excision échappent au contrôle social du milieu urbain et par conséquent aux structures modernes de protection, au système juridique et judiciaire de répression des auteurs et de restauration des victimes.

L'impétrante a fait ressortir dans son étude que la prévalence des mutilations génitales qui était de 30% à Abidjan et 43% au niveau national en 1994-1995 est passée en 2011-2012 à 36% dans la capitale économique et 38% au niveau national.

L'objectif général à travers cette étude, a expliqué Docteur Roseline N'Da, était d'examiner la politique de lutte contre l'excision et son impact sur la prévalence actuelle du phénomène en milieu urbain, précisément à Abidjan.

D.Tagro