vendredi 5 octobre 2018 par AIP

Abidjan- Un dialogue interministériel sur le potentiel, les objectifs et opportunités d'une taxe carbone dans le contexte ivoirien s'est ouvert jeudi à l'immeuble SCIAM à Abidjan, dans le cadre du lancement des activités Partenariat pour la préparation au marché carbone (PMR)/ Coalition du leadership en matière de prix du carbone (CPLC) en Côte d'Ivoire.

Le ministre de l'Environnement et du Développement, Joseph Séka Séka, procédant à l'ouverture de ce dialogue, a expliqué qu'au regard de l'obligation de réduction par la Côte d'Ivoire des émissions de gaz à effet de serre (COP 21 de Paris), elle a décidé de saisir la perche tendue par la Banque mondiale à travers les deux initiatives sus citées, notamment la CPLC et le PMR, dans l'optique du respect de ses engrangements sur le climat.

Il a relevé que l'assemblée du PMR a approuvé à hauteur d'environ 250 millions FCFA, en avril 2018 à Kiev, en Ukraine, la demande de financement des activités de la Côte d'Ivoire dans le cadre de l'exploration des options pour l'instauration d'une taxe carbone.

Nous devons percevoir la taxe carbone comme un outil de convergence vers des technologies propres et d'encouragement de nos industries à l'utilisation d'énergies renouvelables. Au-delà d'être un potentiel important pour les recettes publiques, la taxe contribuera à réduire les dommages sur la santé causés par la pollution atmosphérique , a indiqué Joseph Séka Séka.

Il a souhaité que ce dialogue initié en 2015 conduise à un consensus national qui aidera la Côte d'Ivoire à passer à une autre phase du processus, notamment la mise en pratique effective de cette taxe carbone. Ce qui permettra non seulement la transition vers un développement Propre mais à la Côte d'Ivoire d'être parmi les pays qui ont honoré leurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre , a-t-il déclaré.

Le directeur des opérations de la Banque mondiale en Côte d'Ivoire, Pierre Laporte, a expliqué que l'intérêt manifesté par la Côte d'Ivoire à développer une taxe carbone en a fait le premier pays à répondre au PMR/CPLC. Le rôle de la Côte d'Ivoire est crucial pour attirer d'autres pays africains , a-t-il indiqué.

Le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l'Etat, Moussa Sanogo, a estimé pour sa part que dans un pays comme la Côte d'Ivoire, il est extrêmement important d'avoir ce dialogue pour déterminer le meilleur chemin.

La taxe carbone consiste à fixer un prix sur le carbone afin de transférer le fardeau du dommage à ceux qui en sont responsables et qui peuvent le réduire. C'est un outil qui vise à encourager les actions de réductions des gaz à effet de serre.


gak/cmas