mercredi 10 octobre 2018 par Fraternité Matin

Epreuve d'essai pour les acteurs politiques, avant le grand examen de 2020, les élections locales s'annoncent comme une répétition générale pour la machine électorale qui s'est fortifiée au fil des scrutins.

Alors que la Côte d'Ivoire toute entière vibre au rythme des élections locales, la grande inconnue sera le score, voire le sort, des partis politiques traditionnels, menacés qu'ils sont par la grande vague des candidats indépendants. Sur les 699 listes en lice pour les régionales et les 88 équipes en course pour les municipales couplées du 13 octobre, plus de la moitié des prétendants sont issus de cette nouvelle armée montante de soldats sans bannière. Ils n'ont pas besoin d'une lettre d'investiture émanant d'une formation politique. Et ils sont de tous les fronts électoraux.

Les indépendants ont obtenu 35 des 225 sièges, aux législatives de 2011. En 2016, ils ont raflé 76 postes, soit 38.5% des sièges de l'hémicycle. Les indépendants l'ont carrément emporté lors des municipales de 2013, s'offrant 72 localités, contre 65 pour le Rdr et 48 pour le Pdci, pourtant les deux poids lourds des partis politiques. 16 des 66 sénateurs élus aux sénatoriales de mars 2018 étaient des indépendants.

Le mérite à qui ? Le mérite à des citoyens, hommes et femmes, issus de la classe moyenne, qui sont dans la proximité avec les populations, qui sont à leurs côtés lors des funérailles, des baptêmes et des mariages, contribuent sur fonds propres, à la construction de salles de classes, de dispensaires, de chapelles, aident ces populations à se doter de fontaines, voire de châteaux d'eau ... suite de l'article sur Fraternité Matin