mardi 30 octobre 2018 par Partis Politiques

Certainement, les féticheurs, les marabouts, les prophètes et tous les oracles consultés, ici et ailleurs, lui avaient prédit la victoire, à ces municipales du 13 octobre 2018, avec un score, sans appel, de plus de dix mille (10 000) voix d'avance, sur son poursuivant direct, dans la course au fauteuil de Maire de Koumassi, comme il le déclarait, péremptoirement, dans toutes ses prises de paroles publiques. L'annonce de sa défaite, aux lendemains du scrutin, par la Commission Electorale Indépendante, est vécue, actuellement, par N'DOHI Yapi Raymond, comme une offense faite à ses dieux, qui le met dans un état de réveil brutal d'un cauchemar effrayant. Outre les réunions avec les femmes, les jeunes et les chefs traditionnels et de communautés, après les balades éperdues dans les couloirs et bureaux des chancelleries, le même discours à la bouche, qui continue d'être ressassé partout, jusqu'à l'usure, sur le même ton accusateur, méprisant, pathétique et vindicatif, avec la mine mauvaise des heures sombres, N'DOHI Yapi Raymond se trouve pris à son propre piège, celui de la corruption intérieure, de l'immodestie, du mépris et de l'égo surdimensionné.

En désespoir de cause, il a fini par se résoudre à saisir la Chambre Administrative de la Cour Suprême, pour contester les résultats de l'élection municipale du 13 octobre 2018, que CISSE Ibrahim Bacongo ne peut pas avoir remporté régulièrement. Pour celui qui se prend pour le titulaire du titre foncier de Koumassi, ces résultats seraient donc () issus de la fraude, des empêchements de vote et d'actes de vandalisme (). N'est-ce pas là, de sa part, un aveu inconscient d'avoir remporté l'élection municipale du 21 avril 2013 par la fraude, les empêchements de vote et les actes de vandalisme (). On peut l'affirmer. Sauf que CISSE Ibrahim Bacongo n'est pas de la même cire que lui. Analyse de ses allégations dont le pathétique le dispute au ridicule.



Les prétendues fraudes. M. N'DOHI Yapi Raymond prétend que la fraude aurait () été planifiée et parfaitement exécutée () la veille du scrutin (sic), c'est-à-dire le vendredi 12 octobre 2018 (). Elle aurait consisté dans l'utilisation de dix mille (10 000) cartes d'électeurs () qu'un émissaire de CISSE Ibrahima présenté dans un élément vidéo versé au dossier est sensé avoir déclaré détenir. Cet argument soulève toute une foule d'interrogations.



En premier lieu, pourquoi une fraude planifiée et parfaitement exécutée la veille du scrutin (sic) et qui aurait pu être planifiée et parfaitement exécutée un ou plusieurs mois avant le scrutin, n'a-t-elle pas été dénoncée avant le scrutin, ni pendant, mais seulement après ? C'est à croire que la défaite a fait perdre toute lucidité, si ce n'est la raison, à N'DOHI Yapi Raymond !



En deuxième lieu, selon quel rapport d'enquête ou de police, l'identité et l'ordre de mission de l'individu présenté dans l'élément vidéo comme un émissaire de CISSE Ibrahima ont-ils été déterminés ? N'DOHI Yapi Raymond ne fournit aucun élément permettant de répondre à cette interrogation, au-delà de ses affirmations méprisantes en forme d'accusations.



En troisième lieu, qui a réalisé et mis en ligne cet élément vidéo et à quelles fins ou dans quel intérêt ? A l'évidence, il ne peut s'agir du prétendu émissaire de CISSE Ibrahima, puisque, comme tout fraudeur, ce dernier aurait plutôt été enclin à se cacher et à dissimuler toute trace de son forfait et non à se faire filmer pour exposer son exploit sur les réseaux sociaux et se livrer. Et puis, il n'avait aucun intérêt à réaliser l'élément vidéo et à le mettre en ligne. On ne peut en dire autant de N'DOHI Yapi Raymond.



N'DOHI Yapi Raymond avait un intérêt évident à réaliser ou faire réaliser cet élément vidéo et à le mettre en ligne. Pour les besoins de sa cause, il aurait pu, s'il ne l'a pas fait, se pré-constituer une preuve, en montant, de toutes pièces, cet élément vidéo, en vue du recours en annulation pendant devant la Chambre Administrative de la Cour Suprême.



Mais, comme il n'y a jamais de crime parfait, la mise en ligne de la vidéo aux lendemains du scrutin et non avant, ni pendant, constitue le grain de sable qui grippe la machine. C'est un indice grave et concordant qui fait peser une suspicion légitime sur N'DOHI Yapi Raymond et son équipe.



Au demeurant, il parait curieux que l'émissaire de CISSE Ibrahima ait pu () se trouver en possession de dix mille (10 000) cartes d'électeurs (), pas plus, ni moins. Ce nombre de cartes d'électeurs n'a-t-il pas un rapport avec la différence de voix que N'DOHI Yapi Raymond annonçait en sa faveur, urbi et orbi, dans ses discours publics, entre lui et le candidat du RHDP ? On peut le penser. Il est encore plus curieux que N'DOHI Yapi Raymond, ayant été informé, la veille du scrutin, de l'existence des dix mille (10 000) cartes d'électeurs litigieuses et de leur distribution () à autant de faux électeurs (), ne s'en soit pas inquiété, outre mesure. A moins que ces cartes, qui lui étaient certainement destinées et étaient en possession de son équipe, lui aient été subtilisées ! Si tel est le cas, alors il ne lui reste qu'à rechercher le voleur dans son propre camp, afin qu'il lui dise à qui son vol a profité !!! Enfin, à supposer que les prétendues dix mille (10 000) cartes d'électeurs aient pu sortir des différentes Commissions Electorales Locales de Koumassi, nécessairement avec la complicité des amis et partisans de N'DOHI Yapi Raymond, qui en sont les Présidents, comment CISSE Ibrahim Bacongo aurait-il pu alors résoudre l'équation à multiples inconnues de la reconnaissance biométrique des électeurs concernés ? En un mot, comme en mille, cette histoire d'élément vidéo sur dix mille (10 000) cartes d'électeurs distribuées la veille du scrutin apparait comme un grossier montage d'amateur.



Les prétendus actes de vandalisme. N'DOHI Yapi Raymond affirme, avec une légèreté déconcertante, que () le candidat du RHDP, Monsieur CISSE Ibrahima, a aussi organisé à travers son équipe de campagne () des actes de vandalisme, avec le concours du Colonel WATTAO pour le recrutement de loubards sur tout le District d'Abidjan, () pour investir les bureaux de vote ouverts dans les quartiers considérés comme favorables () à lui (sic).



Manifestement, N'DOHI Yapi Raymond tente, désespérément, de ternir davantage l'image de CISSE Ibrahim Bacongo, que ses propagandistes peu inspirés ont déjà dépeint comme un dangereux pistoléro et à enlever tout crédit aux résultats du scrutin du 13 octobre 2018. Il n'est nullement besoin de le suivre dans ses dérives.



Toutefois, il convient de faire quelques précisions. Premièrement, le candidat du RHDP a fait campagne, publiquement, sur un bilan et un projet, qu'il a présentés aux populations, avec des hommes et des femmes au nombre desquels ne figurait pas, directement ou indirectement, même un soldat du rang, à plus forte raison un colonel, qu'il s'appelle colonel WATTAO ou autre. Deuxièmement, il existait des relations de longue date, si elles ont été rompues, entre N'DOHI Yapi Raymond et les transporteurs et syndicalistes de Koumassi, comme l'atteste le soutien bruyant qu'ils lui ont apporté, publiquement et sous l'?il vigilant des organes de presse et des médias sociaux, le 09 septembre 2018, à la Place Inch Allah, dans le cadre de ses activités de pré-campagne ; l'existence effective de ces relations autorise à penser et à affirmer que les acteurs de ce milieu, qu'il présente, dans ses déclarations publiques, comme des loubards, avaient plus de raisons de s'impliquer dans le déroulement du scrutin, à ses côtés, que de se mettre à la solde de CISSE Ibrahim Bacongo, qu'ils ne connaissaient que de loin. Troisièmement, faute de campagne structurée et visible sur le terrain, autour d'un bilan et d'un projet, il est permis de penser que N'DOHI Yapi Raymond comptait sur des moyens parallèles inavouables et inavoués, pour se faire élire par viol du suffrage des électeurs ; ses accusations fantaisistes et irresponsables sur les prétendus actes de vandalisme qu'il tente, vainement, d'utiliser comme un prétexte à sa défaite, résonnent comme un aveu inconscient, qui n'a pas réussi, en en octobre 2018, à faire ce qui lui a permis de s'imposer aux populations de Koumassi, en avril 2013, lors des élections municipales.



Sous ces précisions, il convient de revenir aux faits, tels qu'ils sont rapportés par la Commission Electorale Locale 3. Selon ce rapport, dans quatre (4) lieux de vote (LV), sur un total de soixante-cinq (65), et qui sont constitués de vingt-deux (22) bureaux de vote (BV), sur un total de trois cent soixante-douze (372), que comprend la circonscription électorale de Koumassi, quelques incidents ont été signalés, mais qui ont été rapidement circonscrits. Il s'agit de :



ü la disparition d'une urne lors du conditionnement du matériel électoral ;

ü l'Interruption momentanée du scrutin ;

ü l'irruption d'individus non identifiés dans trois (3) bureaux de vote de l'EPP Lagune ;

ü l'indisponibilité des votes du bureau 2 de Saint Benoît.



D'abord, la Commission Electorale Locale 3 relève avoir constaté, lors du conditionnement du matériel électoral devant servir dans les bureaux de vote qu'elle couvrait, l'absence d'une (01) urne sur les vingt-deux (22) correspondant à 22 bureaux de vote. Suite aux recherches effectuées par son Président, AKA Kessi Roland (employé de la Mairie, militant et représentant du PDCI-RDA désigné par N'DOHI Yapi Raymond), le Commissaire CEI, pour le compte du PDCI, Kongo Donald, a reconnu avoir gardé par-devers lui l'urne manquante et ne l'a pas restituée, sous prétexte de ne plus la retrouver. La disparition suspecte de cette urne a eu pour conséquences :



ü le dépôt tardif du matériel électoral dans les Groupes scolaires Lagune et Ama Bernadette ;

ü l'ouverture tardive, à 11 heures, du BV 3 du groupe scolaire Ama Bernadette avec une urne de substitution apportée par Monsieur Zadi, assistant du Vice-Président de la CEI centrale en charge de la supervision des opérations de vote à Abidjan-Sud.



Ensuite, la commission indique que trente minutes après le début du scrutin, les représentants des listes du PDCI-RDA et du RHDP ont exigé l'arrêt des opérations de vote, faute de stickers sur les bulletins. Les informations reçues de la Commission Electorale Indépendante centrale relayées dans les lieux et bureaux de vote ont permis la reprise des opérations de vote. La commission rassure que ce fait a pu être relevé par l'observateur indépendant d'une ONG et les éléments des forces de l'ordre, qui étaient présents dans les lieux de vote concernés, à savoir Lagune 1, Lagune 2 et Lagune 3.



Par ailleurs, la commission note également qu'aux environs de 19 heures, des individus non identifiés ont fait irruption dans les bureaux de vote de l'EPP Lagune, pendant le dépouillement des votes et ont tenté d'emporter les urnes. Elle ajoute que grâce à l'intervention des forces de l'ordre et à la résistance des agents de la CEI présents, les individus ne sont pas parvenu à leur fin et se sont retirés, en emportant des sacs à mains, des téléphones portables et des tablettes de la CEI. Elle conclut que sur instruction de ZADY Serge Pacôme, assistant du Vice-Président de la CEI en charge de la supervision des opérations de vote à Abidjan-Sud, toutes les urnes du groupe scolaire Lagune et le matériel électoral ont été regroupés et convoyés par les agents de la CEI, sous escorte des Forces de l'ordre (Gendarmes et Policiers), au lieu qu'elle a, elle-même, choisi pour la nuit électorale, l'IFEF.



Enfin, la commission révèle que sur un total de quatre-vingt-huit (88) bureaux de vote placés sous sa responsabilité, seul dans un bureau, le bureau 2 de Saint-Benoit correspondant à 432 électeurs inscrits, les votes n'ont pas pu être dépouillés. Elle rassure que dans les 87 autres bureaux, les dépouillements et la compilation ont été effectués régulièrement et ont révélé un écart de voix considérable entre la liste PDCI-RDA et la liste RHDP, en faveur de cette dernière. La commission conclut qu'au regard de cette situation, elle a décidé de transmettre les résultats enregistrés à la Commission Electorale Régionale (CER), dès lors que les résultats du seul bureau de vote 2 de Saint-Benoit ne pouvaient, en aucune manière, inverser la tendance en faveur de la liste PDCI ?RDA.



Sur la foi du rapport de la Commission Electorale Locale 3 présidée par un employé de la Mairie, militant du PDCI et proposé au poste de Président de ladite commission par N'DOHI Yapi Raymond, on peut dire que les incidents constatés, qui sont travestis en actes de vandalisme avec des preuves préconstituées, ont suscité plus de peur que de mal.



Il reste, toutefois, que plusieurs tentatives de fraude ont été révélées, dans la quasi-totalité des lieux et bureaux de vote, impliquant des partisans de N'DOHI Yapi Raymond, sous diverses formes, notamment :



ü Les votes frauduleux hors des bureaux de vote officiels contre rémunération, au moyen de la man?uvre communément appelée la méthode du premier bulletin sacrifié ;

ü La substitution de procès-verbaux de dépouillement irréguliers, pré-remplis hors des bureaux de vote officiels, aux procès-verbaux officiels ;

ü La substitution d'urnes parallèles déjà remplies aux urnes officielles ;

ü Le refoulement d'électeurs supposés favorables à un ou des candidats donnés ;

ü La distraction de feuillets du listing électoral comportant des patronymes donnés supposés être des électeurs favorables à un ou des candidats déterminés ;

ü Les actes de provocation et les intimidations sous diverses formes sur les lieux et dans les bureaux de vote, etc.



Mais, toutes ces tentatives ont pu être déjouées grâce à la vigilance des électeurs et des délégués représentant les autres candidats, et à la collaboration des éléments des forces de l'ordre présents sur le terrain.



Que retenir d'autre, en conclusion, si ce n'est de réaffirmer qu'au-delà des incidents relevés et rapidement circonscrits, les élections se sont déroulées, sur toute l'étendue du territoire communal, dans un climat apaisé. Les résultats proclamés par la Commission Electorale Indépendante centrale ne sauraient sérieusement être contestés, dès lors qu'ils s'appuient sur les résultats provisoires transmis à la Commission Electorale Régionale d'Abidjan-Sud par les quatre (4) Commissions Electorales Locales de Koumassi. Faut-il le rappeler, les Présidents de toutes ces Commissions Electorales Locales sont des proches de N'DOHI Yapi Raymond, s'ils ne sont pas des militants de son parti, et ont été élus sur sa proposition. Il faudrait être dupe pour croire que ces militants du PDCI-RDA, employés de la Mairie pour certains et amis de N'DOHI Yapi Raymond pour d'autres auraient pu ou ont pu se faire hara-kiri, en laissant élire un adversaire politique.



Il n'est donc pas surprenant que la régularité du scrutin ait été reconnue par tous les candidats, à l'exception de N'DOHI Yapi Raymond, de même que par plusieurs personnalités figurant sur la liste PDCI-RDA et par ailleurs Adjoints au Maire et Conseiller dans l'équipe municipale sortante.



Ainsi, les candidats Innocent Claude dit Emolo, Colonel Amani Oka Bertin et Akouete Dovi, les Conseillers municipaux et membres de la liste PDCI-RDA Dr Coulibaly Seydou, Toma Bernard et NGBAIN N'guessan ont tous félicité le vainqueur des élections, Ibrahima CISSE. Comment résister, dans ces conditions, à la tentation de renvoyer N'DOHI Yapi Raymond à sa propre déclaration du jeudi 25 avril 2013, faite aux lendemains de son élection aux municipales de cette année, en ces termes et je cite On ne cherche pas la fraude après les élections. C'est avant et pendant les élections qu'on constate les tentatives de fraude. Comme mon adversaire n'a pas gagné, il veut fabriquer aujourd'hui des fraudes alors que tous les candidats à l'élection de Koumassi ont salué le bon déroulement du scrutin. No comment !





CISSE Ibrahim Bacongo