vendredi 2 novembre 2018 par Ministères

Chers Compatriotes,

Le vendredi 02 novembre 2018 marque la célébration de la Journée Internationale de la Fin de l'Impunité pour les Crimes Commis Contre les Journalistes (JIFICCJ).

La Côte d'Ivoire qui a fait le choix, dès 1990, d'ouvrir le secteur de la presse en même temps que son espace démocratique, peut être fière des avancées nombreuses et significatives que le pays a réalisées pour améliorer les conditions de travail des journalistes en particulier, mais également, de l'ensemble des acteurs du secteur de la communication et des médias.

En effet, les lois portant régime juridique de la presse et de la communication audiovisuelle, de décembre 2017, les instruments juridiques et institutionnels mis en place, ont marqué à chaque étape, la volonté de nos Gouvernements de construire un meilleur cadre pour une expression libre de la presse.

Le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières témoigne, du reste, de l'évolution de notre pays dans ce domaine.

Classée à la 159ème place en 2012 du fait de la crise qu'a traversé notre pays à cette période, la Côte d'Ivoire a gagné depuis, soixante-dix-sept (77) places, en six (6) ans, sur l'échelle des avancées de la liberté de la presse, passant ainsi de la 159ème place en 2012 à la 82ème place cette année.

Cette avancée remarquable, renforcée par un cadre législatif et réglementaire amélioré, tire son essence de la loi portant régime juridique de la presse stipulant entre autres, que la garde à vue, la détention préventive et l'emprisonnement sont exclus pour les infractions commises par voie de presse ou par tout autre moyen de publication.
Ces garanties légales sont des indicateurs de notre volonté de construire un environnement idéal en faveur de la liberté de la presse, dans le respect d'autrui et des cadres en vigueur.

La libéralisation de l'espace télévisuel, qui très prochainement rentrera dans sa phase opérationnelle, viendra enrichir et diversifier les canaux d'échanges et de liberté d'expression, complétant ainsi un tableau de pluralité qui inscrit notre pays parmi les Nations soucieuses de liberté de la presse.

Le bilan de l'année 2017 récence moins de journalistes tués dans le monde par rapport à l'année précédente. Ce sont néanmoins soixante-cinq (65) journalistes qui ont perdu la vie dans l'exercice de leur fonction, plus de 300 journalistes qui ont connu ou subissent la détention, 54 qui ont été pris en otage et 2 portés disparus.

Ce triste décompte nous interpelle, dans un monde qui consacre chaque jour le rôle central de ces femmes et de ces hommes qui nous informent au péril de leur vie. Il nous parait plus que jamais inadmissible que la majorité de ces crimes reste impunie.

La Côte d'Ivoire, si elle peut se satisfaire d'être absente de ce sombre tableau, condamne fermement chacun des crimes commis contre les journalistes, à travers le monde.

Rappelant son adhésion pleine et entière à la Résolution 68/163 portant sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies, le 18 décembre 2013, la Côte d'Ivoire, avec à sa tête SEM Alassane OUATTARA, réaffirme son engagement à garantir la sécurité des journalistes et à promouvoir un environnement sûr et propice à l'exercice de leur métier.

Pour une presse libre et professionnelle !

Je vous remercie.