jeudi 8 novembre 2018 par AIP

Abidjan- Le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary , a annoncé mercredi que les 79 écoliers et un chauffeur kidnappés par des séparatistes armés en zone anglophone au Cameroun ont été libérés mais deux membres du personnel d'une école secondaire de Bamenda (nord-ouest) restent encore aux mains des séparatistes, a-t-il ajouté, sans détailler la date et l'heure de la libération des élèves, rapporte l'agence de presse chinoise, xinhua.

Selon, lui, à la suite d'une intervention des forces gouvernementales, les ravisseurs ont pris la fuite en laissant derrière eux les 79 écoliers et le chauffeur, mais emmenant avec eux le directeur de l'école et un enseignant, a précisé M. Tchiroma.

Ces 79 écoliers et trois membres du personnel scolaire ont été enlevés dimanche soir par des séparatistes armés à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest, avait indiqué lundi M. Tchiroma mais les séparatistes, ont nié toute responsabilité.

Les provinces du Nord-Ouest et du Sud-Ouest constituent la partie anglophone du Cameroun, représentant 20% de la population qui est majoritairement francophone. La minorité anglophone s'estime marginalisée et francisée par le pouvoir central depuis des décennies. Une mouvance sécessionniste armée y est née en octobre dernier, avec "l'indépendance" auto-proclamée de l'Ambazonie, l'Etat revendiqué par les séparatistes qui regroupe les deux régions anglophones. Les séparatistes avaient exigé la fermeture des écoles en zone anglophone pour qu'ils puissent instruire eux-mêmes les enfants.

Dans son discours d'investiture consécutif à sa réélection, M. Paul Biya a promis mardi le retour "au calme et à la sérénité" dans la zone anglophone afin d'accélérer la décentralisation en cours. Il a indiqué que les séparatistes armés vont bientôt faire face "à la rigueur de la loi, mais aussi à la détermination des forces de défense et de sécurité du Cameroun.

Biya a été réélu avec 71,28% des voix lors du scrutin du 7 octobre 2018. La participation a été de 53,85% au niveau national et de la diaspora, mais a été très mineure en zone anglophone où moins de 10% des électeurs inscrits se sont rendus aux urnes face aux menaces des sécessionnistes armés de perturber le vote.

sdaf/tm