vendredi 9 novembre 2018 par AIP

Le ministre de l'Economie et des Finances, Adama Koné, a invité, jeudi, les acteurs à respecter la réglementation des relations financières extérieures de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), afin d'améliorer le faible taux de rapatriement des recettes d'exportation de la Côte d'Ivoire.

Procédant à l'ouverture du séminaire d'information, de sensibilisation et d'échanges à l'intention des entreprises minières, pétrolières et exportatrices de café-cacao sur le rapatriement des recettes d'exportation qui prend fin vendredi, en terre ivoirienne, le ministre Adama Koné a souligné qu'en dépit des innovations importantes de la nouvelle réglementation, les résultats obtenus ne sont toujours pas satisfaisants.

Pour lui, ils constituent une véritable préoccupation car le rapatriement des recettes d'exportation est le principal pilier du système de centralisation des réserves de change de l'Union.

Les rapports périodiques de la Banque Centrale font l'objet d'un suivi particulier par mes services. Ce taux s'est situé globalement autour de 30% en 2017, avant d'avoisiner 50% à fin juillet 2018 pour un objectif de 60% en fin d'année 2018 , a relevé le ministre Adama Koné avant de se réjouir de l'amélioration enregistrée au premier semestre 2018.

Toutefois, a poursuivi M. Koné, ce taux demeure faible par rapport à la norme communautaire et confirme la persistance du non-respect des procédures réglementaires en la matière par les banques domiciliataires et certains opérateurs des secteurs pétrolier, minier et du café-cacao.

Le taux de domiciliation des dossiers d'exportations relevant de ces trois secteurs clé de notre économie se situe respectivement à 26% pour le secteur pétrolier, 32% pour les mines et 12% pour le secteur du Café-Cacao. Ainsi, ces trois secteurs concentraient pour la seule année 2017, plus de 90% du défaut de domiciliation des opérations, amenuisant les capacités de cession des devises de la BCEAO , a déploré le ministre ivoirien.

Le président du Comité national de suivi du rapatriement des recettes d'exportation (CNSRRE), Assahoré Konan Jacques, par ailleurs Directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, a souligné que les différentes actions menées par ledit comité ont permis de relever le taux de rapatriement des recettes d'exportation.

Pour une dynamique accrue, il a précisé que le comité a proposé la création d'une centrale des incidents de rapatriement des recettes d'exportation accompagnée du développement d'un module en cours de finalisation pour aider à situer les responsabilités des acteurs.

Mis en place en 2014, le CNSRRE, a pour principales missions notamment, le suivi du respect par les entreprises exportatrices et les banques de leurs obligations respectives en matière de domiciliation et de rapatriement des recettes d'exportation.

(AIP)

bsp/fmo