vendredi 16 novembre 2018 par Abidjan.net

A l'occasion de la 22e journée nationale de la paix célébrée ce jeudi 15 Novembre, Dr Gnamien Yao, président de l'Institut Africain de Développement et de Stratégies (l'IDAS ) a animé une conférence sur le thème : Harmonie des générations et démocratie en Côte d'Ivoire de 1944 à nos jours : un modèle de réussite.

A travers ce rendez-vous dénommé ?'petit-déjeuner de la paix'' qui s'est tenu dans la commune du Plateau, le conférencier a retracé les rapports à la démocratie des différentes générations ivoiriennes nées entre 1893 et 2018 pour attirer l'attention sur le flou qui menace la stabilité à 24 mois de la présidentielle de 2020.

En 1944, naquit la démocratie en Afrique noire francophone avec la décolonisation. Depuis lors, comment les rapports intergénérationnels ont-ils contribué à la consolidation de la paix ?

Le conférencier a choisi ce thème car : le concept de génération est entrain de devenir un élément structurant de la vie politique nationale . Considérant le concept de génération comme un ensemble d'hommes et de femmes dont la naissance, l'adolescence et la conscience politique ont été marquées ou bercées par les mêmes mutations d'ordre sociétal, Gnamien Yao a annoncé cinq (5) générations en Côte d'Ivoire.

Il s'agit de celle de la Colonisation ( 1893 et 1944) , celle de la décolonisation (1945 et 1960), les enfants de l'indépendance (1960 et 1980), la génération des programmes d'ajustement structurel et de la crise économique ( entre 1980 et 1990) et enfin de ( 1990 à nos jours ) les enfants du multipartisme et des guerres.

En dépit des différentes mutations sociétales subies ces différentes générations ont dans l'harmonie, contribué à la paix et la démocratie en Côte d'Ivoire. C'est un modèle de réussite a martelé le président du l'IDAS.

Poursuivant, le Ministre a attiré l'attention des ivoiriens sur l'incompréhension Quand le chef de l'Etat annonce céder le pouvoir à une nouvelle génération en 2020. De quelle génération s'agit-il ?

Cette interrogation d'anticipation s'avère légitime lorsque la constitution de 2016 déclare dans son article 4 que : Tous les ivoiriens naissent et demeurent libres et égaux en droits .

Face au principe d'égalité de chance la question doit être prise en compte pour éviter des surprises désagréables à notre pays à 2 ans de la présidentielle de 2020 en appelle le conférencier.

Si l'an dernier il a plaidé pour qu'une élection soit validée si le taux de participation atteint 51%, cette année il invite au respect et l'application de la constitution de la 3e république gage de paix durable. Il faut promouvoir la nouvelle constitution. Ce sont des textes modernes qui prennent compte les aspirations de toutes les générations soutient-il.

P. R.