mardi 20 novembre 2018 par RFI

Reprise ce lundi du procès de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et de son coaccusé Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale, à La Haye. Ces deux responsables politiques sont poursuivis pour crimes contre l'humanité pour leur rôle présumé dans les violences postélectorales de 2010-2011. Ce lundi, les avocats de Charles Blé Goudé ont la parole. Et ce lundi matin, la défense a remis en question la crédibilité d'un témoin clé du procureur.

Il y a quelques mois, le procureur avait appelé à la barre, un témoin de l'intérieur et qui se présentait lui-même, comme un commandant du GPP, le Groupement patriotique pour la paix. Le but du procureur était de montrer l'emprise de Charles Blé Goudé sur plusieurs milices au moment de la crise. Mais sur le fond, la défense estime que ce témoin apporte plus de confusion que toute autre chose : ses propos sont contradictoires. Et plusieurs preuves utilisées par le procureur, pour rendre ce témoin fiable, ne sont pas signées ou datées.

Pas de valeur juridique pour la défense

Pour la défense, tout ceci n'a donc pas de valeur juridique. Impossible de prouver dans quelle mesure les Forces de défense et de sécurité (FDS) recrutaient et formaient les jeunes appartenant à différentes milices pour les intégrer dans ses rangs. Tout au long de cette audience, Charles Blé Goudé, écoute attentivement ses avocats. Tout comme l'ensemble du tribunal, où règne une ambiance plutôt studieuse ce lundi. ... suite de l'article sur RFI