vendredi 23 novembre 2018 par Abidjan.net

Les rapports entre les juristes d'entreprise et les juristes extérieurs était le thème au centre d'une conférence organisée par le Réseau Ivoirien des Juristes d'Affaires (RIJAF) ce jeudi 22 octobre à Abidjan. Elle a été animée par Me Abbe Yao, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats et secrétaire permanent de la conférence des barreaux de l'OHADA.

Pour lui, le juriste d'entreprise est un vrai métier : C'est un métier à part entière, la seule chose dont le juriste d'entreprise doit se convaincre, c'est qu'il n'est pas là en attendant ou il n'est pas là parce qu'il n'a pas autre chose à faire a-t-il fait comprendre.

Après ce constat, il va falloir discerner les contours de ce qu'il faut parce que les rapports entre le juriste d'entreprise et le juriste extérieur doit être de bonnes qualités où il n'y a pas de complexe, ni de rapport vertical.

Deux conditions dira t-il, sont essentielles et constituent la clé de l'instauration de cette collaboration intelligente entre le juriste d'entreprise et le juriste extérieur. La première condition est la connaissance et la conscience par le juriste d'entreprise de la spécificité de son métier et des contraintes de responsabilités qu'en découle en sa charge, ensuite la reconnaissance par le chef d'entreprise de la spécifié de ce métier, de son importance en tant qu'instrument de la gestion a indiqué Me Abbé.

Poursuivant, il indique que la prise en charge de ces deux conditions offre un cadre propice permettant d'articuler un mode de collaboration fructueux entre le juriste d'entreprise et le juriste extérieur. En effet, selon ses dires, ces deux conditions ne suffisent pas, car le juriste d'entreprise doit pouvoir détecter le besoin juridique et futur de l'entreprise, c'est à lui d'identifier le type de réponse à apporter à la satisfaction de ces besoins préalablement identifiés, c'est également à lui d'organiser la mise ?uvre et le suivi des réponses.

Le conférencier a invité les juristes d'entreprise à suivre des formations continue en appui des formations initiale et participer à un maximum de séminaires. Ils doivent aussi connaître leur organisation, leur méthode de travail, les hommes qui la composent à tous les niveaux.

Le juriste d'entreprise bien formé renouvelant sa formation, connaissant son entreprise et qui à une conscience parfaite de l'importance de son rôle ne doit pas être un homme d'orchestre qui sait tout, qui fait tout et qui peut tout faire () Le juriste d'entreprise doit dans la perspective d'une relation efficiente avec le juriste extérieur, veiller à ce qu'il soit également conscient d'un certain nombre de critères, conscient de l'importance de son interlocuteur, mais qu'il soit également formé au même titre que lui. Car à la vérité nous faisons le même métier mais dans des cadres différents a déclaré Abbé Yao.

Le juriste extérieur doit se former et toujours continuer à se former car si le juriste extérieur n'est pas bien formé, cela aura des conséquences alors qu'il doit pouvoir traiter un dossier dans un délai convenable a-t-il invité, exhortant à replacer le juriste d'entreprise tout près de la direction d'entreprise, parce que tous les aspects de l'entreprise entonnent l'aspect juridique.

La séance de question-réponses qui a suivi l'exposé a permis aux juristes présents de s'imprégner sur des stratégies essentielles pour les relations efficientes entre le juriste d'entreprise et le juriste extérieur.