vendredi 25 janvier 2019 par Abidjan.net

Relativement à la montée de la mer qui a provoquée des dégâts matériels (maisons détruites, tombes emportées etc) depuis quelques semaines dans le village de Lahou-Kpanda, le ministre de l'Environnement et du Développement Durable, le Professeur Joseph Séka Séka, a initié ce jeudi 24 janvier 2019, une rencontre d'urgence au Cabinet ministériel, en présence des autorités préfectorales et municipales de la localité.

Elle intervient en prélude d'une mission qui sera diligentée la semaine prochaine. Les experts du ministère s'y rendront pour rencontrer la population, recueillir leurs doléances et rechercher ensemble des pistes de solutions. Les décisions arrêtées seront transmises au gouvernement à travers un plaidoyer.

Le Préfet du Département de Grand-Lahou, Bamba Souleymane a présenté la situation qui s'aggrave de jour en jour. Plusieurs tombes disparaissent, la mer continue d'avancer. Les activités économiques tournent au ralenti , a-t-il dépeint.

Le représentant de la population, Djaha Jean, premier adjoint au maire de la commune a exprimé le désarroi des riverains. Ces derniers pris de panique ont commencé à exhumer les corps de leurs défunts, attitude entrainant des risques sanitaires énormes. Et d'ajouter qu'ils sont dans l'attente de la réaction du gouvernement. Pour finir il est reparti rassurer après avoir écouté le ministre Nous remercions le professeur Joseph Séka SEKA pour l'intérêt accordé à cette catastrophe. Nous promettons de sensibiliser la population afin qu'elle réserve un accueil chaleureux à l'équipe des experts. . a-t-il exprimé.

Par ailleurs, en vue d'éviter les conséquences que peuvent provoquer ces exhumations déjà entamées sur la santé des habitants, le Professeur Joseph Séka SEKA invite la population à surseoir à cette idée.

A cette occasion, le ministère a présenté le Projet WACA-RESIP (Projet Régional pour la Résilience des Zones Côtières Ouest-Africaines) dont les travaux avancent pour pallier à ce phénomène d'érosion côtière. Lancé en novembre 2018, il a pour but d'aider les pays à harmoniser la gestion de leurs infrastructures et ressources naturelles afin d'accroître leur résilience au changement climatique en général, à l'érosion côtière et aux inondations en particulier. Il vise, à mettre en évidence les mesures multisectorielles qui peuvent apporter des solutions viables aux problématiques de gestion des sols et aménagement du territoire, des infrastructures, des écosystèmes, des habitats naturels et de lutte contre la pollution. Le projet WACA ?RESIP est financé à hauteur de 15,8 milliards de FCFA par la Banque Mondiale, et s'étend sur une période de 5 ans. La Côte de Grand-Lahou a été choisie pour la phase pilote. La phase d'étude étant achevée. Plusieurs actions salvatrices seront menées d'ici peu. Il est prévu la création d'activités génératrices de revenus pour les sinistrés, le reboisement des mangroves qui permettra de régénérer le couvert végétal

Atapointe