vendredi 25 janvier 2019 par AIP

Bouaké- Victimes d'agressions fréquentes à l'arme blanche ou à feu sur la voie qui mène à l'ex-lycée américain (appelé communément village Baptise) où ils sont logés et reçoivent les enseignements, des étudiants de médecine ont manifesté, jeudi, à Bouaké, pour crier leur ras-le-bol et attirer l'attention des autorités de la ville.

En blouses blanches, bandeaux rouges attachés aux bras et à la tête, les étudiants qui disent avoir déjà alerté les autorités sans aucune réponse, ont effectué une marché de l'ex-lycée américain jusqu'au niveau du village Oliénou. Puis, ils se sont rendus à moto ou en taxi au campus 1 pour tenir un meeting et remettre au président de l'université Alassane Ouattara une motion contenant une doléance relative au renforcement de l'éclairage public et la sécurisation du tronçon dangereux.

Lors d'une rencontre d'apaisement convoquée dans l'immédiat par le président de l'Université, Pr. Poamé Lazare, ils ont présenté aux autorités les témoignages de 11 victimes dont ceux de Mlle Aka Silvie tailladée à la machette qui porte des séquelles et une cicatrice au visage, Mlle Sokhona Camara qui a perdu sa moto après avoir été molestée, Yao Jephuné Samuel qui a reçu une fois des coups de gourdin à l'épaule après avoir échappé à trois reprise au braquage de sa moto.

L'image de l'étudiant de médecine est toujours associée à la noblesse, a fait savoir le Pr. Poamé, exhortant les étudiants à préserver cette image, quel que soit le niveau de la crise, s'ils doivent manifester. Il a promis de trouver une solution au problème.

Après avoir déploré la démarche des étudiants, parce qu'il dit n'avoir été jamais saisi pour cette affaire, le préfet de police par intérim, le commissaire principal, Mobio Maxime, a promis de sécuriser le tronçon en question. Des solutions durables seront trouvées et vous-mêmes, vous aller apprécier, a-t-il annoncé, appelant à une collaboration franche des étudiants.


nbf/kam