dimanche 3 mars 2019 par Minutes Eco

La conférence internationale de haut niveau sur les perspectives de l'inclusion financière, organisée conjointement par la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et l'Alliance pour l'inclusion financière (AFI), s'est tenue ce vendredi 1er mars 2019 à Abidjan, hôtel Ivoire. Le gouverneur de la BCEAO, Koné Tiémoko Meyliet, a indiqué qu'il importait d'identifier les solutions à mettre en ?uvre pour franchir un nouveau palier dans l'amélioration de l'accès des populations aux services financiers. Les participants ont ainsi débattu, entre autres, des politiques efficaces à mettre en place pour inclure dans le circuit financier les 1,7 milliard d'adultes non bancarisées dans le monde.


35% de la population africaine dispose d'un compte bancaire

S'appuyant sur des données de Global Findex (2017), il affirme que seulement 35% de la population africaine dispose d'un compte bancaire, pour une moyenne mondiale de 69%. La proportion des adultes ayant constitué une épargne ou obtenu un crédit auprès d'une institution financière ressort respectivement à 15,4% et 6,7%. Le Moyen Orient est à peine mieux loti, avec seulement 21% des adultes détenant un compte bancaire.

Les deux intervenants sont d'avis que malgré des avancées significatives enregistrées, des défis subsistent auxquels il faut nécessairement faire face pour relever le défi de l'inclusion financière. Le gouverneur de la BCEAO évoque l'éducation financière des populations consommatrices de services financiers, pour un meilleur accès à ces services et pour leur propre protection contre les abus et les dérives ; la maitrise des risques induits par l'introduction sur le marché financier des nouvelles technologies qui apportent beaucoup en matière de digitalisation de la chaine de valeur agricole et des paiements des Etats. Il souligne en outre la nécessité de mieux diversifier les produits financiers pour tenir compte à la fois des besoins et de la capacité financière des jeunes, des femmes, des producteurs du monde rural, des PME

Nous devons inscrire au rang des priorités la lutte contre l'exclusion financière et les inégalités liées au genre, sans oublier la promotion de l'usage optimal de la technologie, au profit de l'inclusion financière universelle , résume le ministre de l'Economie et des Finances, Adama Koné, qui représentait le Premier ministre. ... suite de l'article sur Minutes Eco