jeudi 7 mars 2019 par Synergie

Je prends la parole solennellement aujourd'hui, en ma qualité de Secrétaire Général National du Syndicat SYNERGIE, parce qu'il est urgent que nous prenions nos responsabilités en ces moments fatidiques où se joue l'histoire de l'école ivoirienne.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, permettez ?moi de m'acquitter d'un devoir de gratitude envers tous les membres du gouvernement, avec à leur tête le chef de l'Etat, Son Excellence, le Président Alassane OUATTARA.

Oui, merci Monsieur le Président, pour le déblocage des avancements et le paiement du stock des arriérés d'un montant total de plus de 249 milliards de FCFA, ainsi que diverses actions sociales en faveur du secteur Education/Formation qui s'élèvent à 363.6 milliards de FCFA.

J'exprime aussi ma gratitude à madame la Ministre Kandia CAMARA. Madame le Ministre, recevez nos chaleureuses salutations et nos remerciements appuyés pour le grand travail que vous accomplissez à la tête de l'Education Nationale.
Mais malheureusement, foulant au pied toute cette dynamique de rehaussement qualitatif de notre système, des forces centrifuges s'emploient à mettre à mal notre bien commun.

C'est la raison pour laquelle nous appelons ici et maintenant tout le monde à s'investir pour soigner et guérir notre école, car l'histoire nous regarde.
Mesdames et messieurs,

Depuis bientôt deux mois, notre école connait une vague de grèves conduite par certains camarades professeurs et instituteurs.

Camarades, nous convenons tous de la légitimité de nos revendications, surtout que la grève constitue un droit absolu car constitutionnel. Personne ne peut le contester.
Cependant, force est de constater que parmi nos camarades grévistes se trouvent des enseignants qui empêchent nos camarades non-grévistes de faire cours.
Ils les brutalisent et les humilient devant leurs élèves, les empêchant ainsi de jouir de leur droit à la liberté syndicale et de leur droit au travail tout aussi légitime.
Eh bien, ces activistes aux méthodes violentes devraient savoir que de même que nous les laissons faire la grève, ils se doivent de nous laisser dispenser nos cours car le syndicat dans lequel nous nous reconnaissons n'est pas en grève.

Nous invitons chacun de nous à utiliser la force de l'argument et non l'argument de la force.

C'est le lieu de rappeler que c'est dans la négociation et le dialogue permanent qu'on résout les problèmes.

Camarades,
Mobilisons donc nos énergies pour créer une synergie agissante autour de l'école ivoirienne car cela urge.

Observons la liberté syndicale à l'école car l'école ne doit pas être un lieu de violence.

Agissons vite car l'avenir de nos enfants en dépend !
Nous invitons, à cet effet, tous nos camarades qui veulent faire cours à prendre leurs responsabilités car le matricule est individuel.

Camarade syndicaliste, cher collègue enseignant, rejoins ta classe, toi qui n'es pas en grève afin de mériter ton salaire.

Il n'est pas trop tard pour nous ressaisir. Nous pouvons encore sauver le peu de dignité qui nous reste devant nos élèves, car le brave est celui qui sait quand s'arrêter. Ensemble condamnons donc et bannissons la violence à l'école ivoirienne. Oui, nous voulons faire notre travail : enseigner pour sauver et mériter nos salaires.
Que vive l'école ivoirienne.
Que Dieu bénisse l'école ivoirienne
Pour le bureau exécutif de la synergie


Le Secrétaire Général National
Narcisse KOMENAN


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