samedi 9 mars 2019 par Fraternité Matin

Dans le cadre de la promotion des droits politiques de la femme en Côte d'Ivoire, le gouvernement a adopté en Conseil des ministres le 6 mars 2019, un projet de loi sur la représentativité des femmes.

Le Groupement des organisations féminines pour l'égalité Hommes/Femmes (Gofehf) et Leadafricaines se sont prononcés sur ce projet de loi qui impose, pour les scrutins uninominaux ou de listes, un quota de minimum de 30% de femmes sur le nombre total de femmes candidates présentées. "Si nous apprécions le minimum de 30% pour les scrutins uninominaux, nous revendiquons la parité pour les scrutins de liste", a exigé Mme Rachel Gogoua, présidente du Gofehf.

Mme Rachel Gogoua a indiqué que l'adoption de ce projet de loi est un des acquis après celui de la Constitution du 8 novembre 2016 dont le préambule engage à promouvoir l'égalité homme-femme. Et de préciser que la loi fondamentale consacre trois articles (35, 36 et 37) à cette égalité dans les faits et en droits.

Dans une analyse comparative entre l'avant-projet de loi et le projet adopté en Conseil des ministres, Mme Gogoua a fait remarquer que des mesures proposées par les femmes n'ont pas été prises en compte.

Le premier projet, a-t-elle indiqué, a séparé les scrutins uninominaux et de liste pour lesquels la parité s'appliquait. Tandis que le texte nouveau a mis ensemble les scrutins uninominaux et de liste auxquels s'applique le quota minimum de 30%.

Ce projet de loi du gouvernement parle de "respect d'alternance des sexes de telle sorte que si deux candidatures du même sexe sont inscrites, la 3è soit de l'autre sexe". Pour les femmes, cette phrase est source d'inégalité. Aussi ont-elles souhaité que cela ne figure pas dans le document final. ... suite de l'article sur Fraternité Matin