mercredi 13 mars 2019 par Fraternité Matin

Evalués à au moins 90 000 tonnes en Côte d'Ivoire, ces rebuts alimentent une économie informelle opaque, en même temps qu'ils menacent l'environnement et la santé publique. Le gouvernement a décidé d'agir.

Marcory-Anoumabo. Sur 26 000 m2, face à la lagune Ebrié, des montagnes de vieux réfrigérateurs, de postes de télévision, d'ordinateurs, de climatiseurs ou d'imprimantes hors d'âge s'entassent. Dans cet immense capharnaüm fait de bric et de broc, une nuée d'individus tels des fouille-poubelles s'échinent à démanteler ces appareils pour leur donner une seconde vie.

Adama est présent sur ce site depuis 2009. Certains les appellent les déchets de la honte. Mais pour moi, c'est une source de vie. Je tire mes revenus du démantèlement et du recyclage de ces objets, ce qui me permet d'assurer le quotidien de la famille .

Comme lui, d'autres ferrailleurs s'activent dans cette casse dédiée aux déchets d'équipements électriques et électroniques plus connus sous le vocable DEEE ou D3E. La marchandise pour ainsi dire, provient de partout. Il y a d'abord, souligne Soro Mamadou, le président de l'Association des ferrailleurs des casses modernes de Côte d'Ivoire (Afecam-CI), la provenance locale. Il s'agit, en réalité, d'appareils collectés sur place, généralement dans le District d'Abidjan, par le biais de collecteurs informels pour le compte des ferrailleurs de la casse d'Anoumabo. Ceux-ci les achètent alors à des prix dérisoires, 500 Fcfa pour un téléphone portable ou 2 500 à 5 000 FCfa pour un téléviseur. ... suite de l'article sur Fraternité Matin