jeudi 28 mars 2019 par Esprit

L'AVIS DES AUTRES EST BÉNÉFIQUE POUR NOUS

Prendre conseils auprès d'un ami, suivre les recommandations de son médecin, recueillir différents avis concernant un problème présentant un intérêt pour nous, constituent autant d'indicateurs témoignant de notre inclinaison à tenir compte de l'avis des autres. Qu'il soit direct ou indirecte, payant ou gratuit , l'avis des autres nous intéresse car il est nécessaire voire indispensable dans certains cas. Nous en avons besoin au quotidien pour structurer nos manières de penser et d'agir de sorte à assurer notre bien-être physique ou encore à ne pas apparaître comme des acteurs déviants vis-à-vis des règles de vie communautaire. Pris sous cet angle, l'avis des autres se présente comme un complément dont nous disposons pour opérer des choix complexes là où notre subjectivité montre ses limites.


MAIS PEUT ÊTRE ÉGALEMENT UN VÉRITABLE FACTEUR INCAPACITANT

Cependant, l'avis des autres, quand il est prononcé comme une raillerie, un commentaire désobligeant, une médisance est susceptible de nous affecter négativement, perturbant ainsi notre épanouissement personnel et social. De plus, la hantise du qu'en dira-t-on ? , la peur de ne pas faire dans le politiquement correcte en cassant certains codes sociaux et partant, la crainte de choquer les autres, brisent toutes velléités audacieuses en nous. En somme, la propension à tenir compte de l'avis des autres et/ou à évoluer dans le conformisme social peut constituer un véritable facteur incapacitant pour nous.


QUE FAIRE ALORS ?

L'une des solutions lorsqu'on est confronté à des dilemmes du type suivre ses convictions ou agir selon l'avis des autres est d'opérer une rupture d'avec la réflexion binaire qui consiste à percevoir globalement le monde en termes de bien opposé au mal. Concrètement, l'avis des autres n'est, en lui-même, ni bien ni mauvais. Il se révèle comme un facteur incapacitant ou un précieux stimulant en fonction de l'enjeu et/ou du contexte dans lesquels on décide d'en tenir compte ou non. Il nous revient donc, pour chaque situation complexe que nous connaissons, d'évaluer le coût et les avantages à ignorer ou à suivre l'avis des autres.