mardi 2 avril 2019 par AIP

Abidjan ? La Côte d'Ivoire et particulièrement l'ensemble des plus belles plumes, écritures et signatures d'ouvrages littéraires ont démarré, lundi, en concert et en ch?ur, les funérailles par des hommages à la plus grande figure de la littérature ivoirienne, Bernard Abou Koffi Binlin Dadié, père de la littérature ivoirienne , décédé à Abidjan le 9 mars à l'âge de 103 ans.

Ces funérailles seront marquées, jusqu'à son inhumation, le 12 avril, au cimetière de Williamsville à Adjamé, par des visites et des condoléances à la famille.

Les politiques ouvrent le bal des célébrations officielles par des Témoignages inédits et animations du Front populaire ivoirien (FPI), mercredi, suivi jeudi, par le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI).

Dans la foulée, un hommage artistique lui est réservé, sous la houlette du dramaturge Bienvenu Neba. L'Académie des sciences, cultures et arts de l'Afrique et des diasporas africaines (ASCAD) leur emboîtera le pas, le 8 avril, au sein de l'Ecole normale supérieure (ENS) avant l'hommage de la République, le 10 avril au Palais de la culture.

Ce même jour, une veillée est prévue à la cathédrale Saint-Paul du Plateau suivie, le lendemain, de la levée de corps et de son inhumation.

Fils de Gabriel Dadié, compagnon de lutte du président Félix Houphouët-Boigny, Bernard Dadié est né le 10 janvier 1916 à Assinie.

Figure de proue de la littérature ivoirienne, il est l'auteur d'une ?uvre prolifique qui aborde tous les genres littéraires, de la poésie au roman, en passant par le théâtre, les chroniques, les contes traditionnels et le théâtre.

Après des études à l'Ecole normale William-Ponty de Gorée, au Sénégal, il travaille pendant dix ans à l'Institut Fondamental d'Afrique noire (IFAN) de Dakar, il retourne en 1947 en Côte d'Ivoire où milite au sein du Rassemblement démocratique africain (RDA).

Emprisonné en 1949 suite à des troubles, il tient à la prison de Grand-Bassam un journal publié en 1981, Carnets de prison , véritable bréviaire de la vie carcérale coloniale.

A l'indépendance de la Côte d'Ivoire, il exerce tour à tour les fonctions de chef de cabinet du ministre de l'Éducation nationale, de directeur des Affaires culturelles, d'inspecteur général des Arts et Lettres, et, en 1977, de ministre de la Culture et de l'Information.

Il a enfin présidé, pendant la crise ivoirienne, le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), créé le 2 mars 2006 à Abidjan, une fédération de partis politiques et d'organisations de la société civile.

aaa/cmas