vendredi 15 fevrier 2019 par Partis Politiques

Le président de la République, M. Alassane Ouattara, a affirmé, lundi, dans un entretien accordé à Radio France Internationale (RFI), que la constitution de la troisième République l'autorise à se présenter à l'élection présidentielle du 28 octobre 2020.

Le Front populaire ivoirien (FPI), tient à rappeler, s'agissant de la Constitution de novembre 2016, qu'il avait, en son temps, avec de nombreux partis politiques et des organisations de la société civile, décrié, à la fois, l'opportunité même de la réforme constitutionnelle et le contenu du texte. Comme à leur habitude, le président de la République et ses partisans ont fait un passage en force pour imposer une Constitution taillée sur mesure, du reste boycottée par une frange importante de l'électorat.

En tout état de cause, pour le FPI, la Constitution de novembre 2016 qui assure la continuité de la deuxième République ne saurait servir de prétexte au chef de l'Etat pour évoquer la possibilité d'un quelconque troisième mandat.

Pour le FPI, la question d'un troisième mandat de M. Alassane Ouattara n'est pas à l'ordre du jour et ne saurait prospérer.

Par conséquent, les conseillers occultes du président de la République qui le poussent dans le dos, au motif que la Constitution de la troisième République lui offre la possibilité de se présenter à l'élection présidentielle de 2020, le trompent et le conduisent dans l'impasse.

En vérité, M. Ouattara n'est pas concerné par les élections de 2020. Les ivoiriens attendent donc de M. Alassane Ouattara, en tant que chef de l'Etat, la réforme en profondeur du cadre légal et institutionnel des élections, donc la mise en place de la Commission électorale indépendante (CEI), afin de permettre l'organisation d'élections justes, transparentes, démocratiques et apaisées en 2020.

Fait à Abidjan le 14 février 2019

Pour le FPI, la Secrétaire Générale et Porte-parole.

Agnès Monnet