mercredi 24 avril 2019 par Fraternité Matin

Les premières Journées mémorielles internationales de la Route de l'esclave de Côte d'Ivoire ont débuté le lundi 22 avril à Aboisso.

De leur arrivée, le 21 avril et ce, jusqu'au 26 avril 2019 ; 25 Guyanais du clan des Boni, séjournent en Côte d'Ivoire, dans le cadre de l'acte 1 Journées mémorielles internationales de la Route de l'esclave de Côte d'Ivoire . Un retour en terre ancestrale, sous le signe du devoir de mémoire, du pardon et de l'implémentation d'un circuit de tourisme mémoriel sur fond d'un héritage culturel.

Notons, au passage, le peuple Boni de Guyane qui a su préserver l'essentiel de son identité africaine, s'est mis, au lendemain de l'abolition de l'esclavage, en opposition avec l'assimilation et le mimétisme que la colonisation qui a suivi, a voulu imposer.

C'est pourquoi, dans son allocution, à Krindjabo, capitale du Royaume Agni-Sanwi dont sont originaires les Boni et déportés dans la grisaille de l'esclavage outre-Atlantique, le ministre du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana, s'est félicité du retour de cette délégation Guyanaise sur la terre de ses ancêtres .


Nous nous inscrivons dans ces premières Journées mémorielles internationales de la Route de l'esclave. Que la terre de vos ancêtres vous soit favorable , a-t-il souhaité à la délégation des Boni réaffirmant l'engagement de son département ministériel à promouvoir le Tourisme de mémoire . Toute chose qui s'arrime à la cérémonie de purification sous la houlette de Sa Majesté Nanan Amon N'Doffou V, roi du Sanwi.


Le peuple Boni de Guyane, à en croire des études, a des ascendants qui ont essentiellement des origines Akan du Sanwi, l'un des premiers royaumes de la Côte d'Ivoire qui s'étend sur 8000 km2. C'est donc, à bon escient, que dans l'élan de synergie gouvernementale, Maurice Kouakou Bandaman, le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie lors de cette cérémonie solennelle aux allures de retrouvailles, ne pouvait que faire cette confession : Le peuple Boni de Guyane est essentiellement d'origine ivoirienne... Nous ferons de Krindjabo l'une des villes touristiques de mémoire. Le tourisme de mémoire sur l'esclavage est un tourisme du souvenir et de la douleur . ... suite de l'article sur Fraternité Matin