mercredi 27 fevrier 2019 par AIP

Bouaké - Gagnés par la psychose suite à l'agression et l'incendie des motos des enseignants fonctionnaires grévistes par des hommes encagoulés, lundi, certains lycées et collèges privés ont arrêté les cours comme le secondaire et le primaire public, de peur de subir des perturbations, a constaté, mercredi, à Bouaké, l'AIP.

Les chefs d'établissements privés comme le collège Victor Hugo, Sainte famille et Saint Viateur, rencontrés dans leurs bureaux, disent avoir arrêté pour observer l'évolution de la situation sur le terrain.

Au collège Victor Hugo, les éducateurs craignent les éventuelles manifestations des élèves des lycées et collèges publics qui viennent souvent les déloger. Ils ont également peur des réactions que pourraient avoir leurs propres élèves face à l'absence des enseignants fonctionnaires vacataires dans les classes. On attend jusqu'à nouvel ordre, ont-ils confié.

On est menacé et ont a fermé. On ne va pas exposer nos locaux, a laissé entendre le directeur des études du collège Saint-Viateur. Le cycle primaire de l'établissement est ouvert et les élèves suivent normalement les cours.

Les écoles privées étaient déjà menacées d'être délogées ou l'avaient été au moins une fois, pour certaines, par des élèves du public, depuis le début de la grève dans le secteur éducation formation. Elles avaient repris timidement, lundi, après les congés de printemps, avant d'arrêter suite à la nouvelle de l'attaque des enseignants grévistes par des hommes encagoulés qui a fait quatre blessés et des dégâts matériels dont 11 motos entièrement calcinées et quatre autres emportés.

Suite à cet événement, certaines écoles primaires privées comme le groupe scolaire protestant CMA du quartier Air-France 2 ont arrêté momentanément les cours, mardi, par craintes des troubles, avant de reprendre mercredi.

Tous les établissements primaires et secondaires privés publics sont toujours fermés. Les responsables syndicaux qui devaient rencontrer le préfet de la région de Gbêkê, préfet du département de Bouaké, n'ont pas répondu à l'invitation. Certains d'entre eux disent ne pas se sentir en sécurité parce qu'ils auraient été visités à domicile et échappé à des agressions d'hommes inconnus, dans la nuit de lundi. D'autres auraient quitté la ville ou changé de domicile.

nbf/fmo