jeudi 28 fevrier 2019 par Banque Mondiale

Monsieur le Ministre Amadou Koné,
Monsieur le Ministre Joseph Séka Séka,
Monsieur le représentant du Ministre de l'économie et des finances  Chers amis,  Permettez-moi, au nom du directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire, M. Pierre Laporte, de vous souhaiter la bienvenue à ce premier dialogue régional avec le secteur privé sur la thématique de la résilience des zones côtières en Afrique de l'Ouest. M. Laporte, étant en déplacement au Togo, n'a malheureusement pas pu se joindre à cet évènement, malgré tout l'intérêt qu'il porte à la question de l'adaptation au changement climatique et de l'implication du secteur privé dans la recherche de solutions viables.  En tant que représentant de notre Directeur des Opérations, je dois dire tout mon plaisir de voir la Côte d'Ivoire, ses voisins et toute la région se réunir pour ce premier dialogue qui nous l'espérons sera le début d'une collaboration fructueuse avec nos partenaires du secteur privé sur les thématiques de la protection du littoral et de l'adaptation au changement climatique.  Le bureau de la Banque mondiale en Côte d'Ivoire couvre aussi d'autres pays de la région, dont notamment le Togo et le Bénin, représentés aujourd'hui. D'autres pays membres du programme WACA comme le Sénégal et la Mauritanie ont également envoyé des délégations. C'est donc, mesdames et messieurs, un réel honneur de compter sur votre participation à cet atelier aux côtés de vos homologues.  Je voulais aussi exprimer toute notre gratitude au gouvernement ivoirien pour son accueil. Messieurs les ministres de l'Economie et des finances, du transport et de l'Environnement, il est évident que votre pays prend la problématique de l'érosion côtière et de l'adaptation au changement climatique très au sérieux.  La Banque Mondiale intervient déjà de manière concrète dans les pays de la sous-région, notamment par le biais du programme WACA qui devrait s'élargir très prochainement pour accueillir 3 pays de la sousrégion dont le Nigéria et la Gambie, mais aussi dans d'autres secteurs comme l'agriculture et l'urbanisme où la problématique du changement climatique est prise en compte.  Plus globalement, la Banque mondiale est déterminée à relever le défi climatique pour lequel elle consacre plus de 10 milliards de dollars par an au financement de mesures d'atténuation des émissions et d'adaptation et nous nous sommes engagés à relever à près d'un tiers, d'ici 2020, la part des financements climatiques dans notre portefeuille. Permettre d'inscrire l'élimination de l'extrême pauvreté et la prospérité partagée dans la durée passe nécessairement par la gestion de la question du changement climatique.  Outre les interventions concrètes dans le cadre de projets dédiés, cette stratégie se traduit également par des évaluations systématiques des impacts sur le changement climatique de l'ensemble des projets du portefeuille et des actions spécifiques d'atténuation et d'adaptation dans la plupart des projets financés par la Banque.  Le programme WACA a pour objectif d'aider à réduire la vulnérabilité des communautés côtières et à augmenter la résilience d'infrastructures clés aux aléas climatiques. Le programme WACA, ce sont deux interventions complémentaires : o Nous avons commencé par un projet d'investissement pour la résilience (WACA ResIP) dans six pays : le Bénin, la Côte d'Ivoire, la Mauritanie, le Sénégal, le Togo et Sao Tomé-etPrincipe, dont cinq (5) sont représentés aujourd'hui ! o A présent, notre ambition est d'établir une plateforme régionale pour accélérer l'échange de connaissances, encourager le dialogue politique et mettre à l'échelle le financement pour faire face à l'érosion côtière. Le lancement de cette plateforme a eu lieu en novembre dernier à Dakar et son opérationnalisation se fera sur les prochaines cinq années.  Un pilier important de la plateforme WACA est le financement. La résilience côtière, vous le savez, ne peut pas être obtenue sans plus de coopération. C'est pourquoi nous espérons amener d'autres partenaires à la table WACA, pour travailler ensemble à trouver des solutions durables. Avec les pays membres du projet ResIP, nous avons commencé à identifier des besoins d'investissement qui ne pourront pas être comblés par les fonds actuels. Le secteur privé est bien évidemment un important partenaire potentiel dans les efforts de mise à échelle et de recherche de financement pour l'identification, la préparation et la mise en ?uvre de solutions adaptées par secteur, d'où notre volonté et celle des acteurs étatiques, d'impliquer dès maintenant les acteurs du secteur privés dans le processus.  Avant de clôturer ce discours, au nom de la Banque mondiale, je voudrais adresser tous mes remerciements pour le soutien de l'Union économique et monétaire ouest-africaine, l'institution régionale qui a été un soutien essentiel du programme WACA. Votre participation à cet événement est un nouvel exemple de l'implication continue de l'UEMOA dans le programme WACA et nous vous en sommes reconnaissants.  Je ne serais pas complet si je ne disais pas toute mon appréciation pour les partenaires décisifs qu'ont été le Partenariat NDC pour la mise en ?uvre des Contributions Déterminées au niveau national (NDC) et du Fonds nordique de développement. Leur soutien a rendu possible l'organisation de cet important dialogue avec le secteur privé et nous les remercions de leur confiance et collaboration depuis plusieurs années déjà.  Chers Ministres, partenaires et amis, votre présence ici démonte à la fois l'engouement et les attentes suscitées par le programme WACA. Au nom de la Banque mondiale, je souhaite que ce premier dialogue avec le secteur privé sur la thématique de l'adaptation au changement climatique et de la résilience des zones côtières puisse être le début d'un fructueux et durable partenariat.