lundi 29 avril 2019 par Minutes Eco

La Cellule d'analyse de politiques économiques du Cires (CAPEC) a organisé le jeudi 25 avril 2019, à Abidjan, hôtel Tiama, un séminaire de dissémination des résultats de recherche autour du thème : Consolider la croissance et accélérer le développement social : quelles stratégies de financement et de redistribution ? Le professeur Bamba N'galadio Lambert, qui représentait le ministre de l'Economie et des Finances (appelé à dire une conférence inaugurale), a jugé que ce thème revêt un intérêt crucial parce qu'il est d'actualité. C'est que face à l'enjeu de l'inclusion de la croissance, situe le professeur Alban Ahouré, directeur de la CAPEC, le gouvernement a opté cette année 2019 de mettre l'accent sur le social. Il s'agit donc pour les chercheurs de contribuer à une meilleure compréhension des facteurs pouvant permettre l'accélération de la croissance et le développement social en Côte d'Ivoire.



Assurer la transformation structurelle de l'économie

Quoique la croissance économique soit des plus remarquables, des défis majeurs demeurent en termes de réduction de la pauvreté, avec un taux de l'ordre de 46% en 2015 (au-delà de celui de pays tels que le Ghana (23,4%) et la Namibie (17,4%). Si ce taux doit être plus bas aujourd'hui, il faut dire qu'il demeure élevé , a déclaré le conseiller spécial du ministre Adama Koné. Le gouvernement, assure-t-il, est conscient des défis liés à l'inclusion de la croissance, à une réduction plus importante de la pauvreté, à la transformation structurelle de l'économie qui reste encore faible au regard de l'évolution de la contribution de la valeur ajoutée du secteur industriel au PIB. Cette contribution passée à 24,6% en 2017 témoigne des efforts du gouvernement. Elle demeure cependant insuffisante car en deçà de celles des pays émergents comme la Chine (40,4%), la Malaisie (38,78%), ou de pays africains proches tels que le Botswana (30,25%) ou le Ghana (30,78%). Le niveau de pauvreté reste encore élevé. En ce qui concerne la mobilisation des ressources domestiques, le taux de pression fiscale demeure autour de 15% du PIB malgré la hausse des recettes. Des efforts supplémentaires restent donc à faire, de même que dans le sens de l'accès du secteur privé, particulièrement des PME/PMI au crédit , soutient le prof. Bamba Ngaladio. Par sa voix, le ministre Adama Koné a dit attendre avec impatience les réponses aux différentes problématiques qui ont été émises dans le cadre des travaux de recherche menés par la CAPEC, afin d'identifier de façon efficiente les moteurs pour une croissance soutenue et inclusive en Côte d'Ivoire. ... suite de l'article sur Minutes Eco