jeudi 16 mai 2019 par AIP

Zuénoula, Le commandant de la compagnie gendarmerie de Bouaflé, Lezia Firmin a rencontré les populations du village de Bohizra, dans le département de Zuénoula, qu'il a rassurées de la résolution dans un délai raisonnable de l'épineuse question de chefferie.

Les populations du village de Bohizra projetaient, le lundi 13 mai, faire le siège de la préfecture de Zuénoula pour exiger l'annulation de l'arrêté nommant comme chef de village Tra Bi Irié Joseph en remplacement de Djè Bi Djè Robert désigné selon les us et coutumes depuis le 31 décembre 2011.

Le commandant de compagnie ayant pris la mesure du problème, a demandé pardon au chef et aux populations. Il leur a expliqué le danger d'un siège de la préfecture symbole de l'État.

Pour les responsables des jeunes, des femmes et le chef de terre le choix du chef de village émane de la responsabilité des populations et nom du préfet. Prenant la parole, le chef reconnu par la population, Djè Bi Djè Robert a d'abord fait l'historique de sa désignation et ensuite rappelé les différentes consultations populaires en date du 05 juillet 2016 et le dernier en date de 02 janvier 2018 faite par le sous-préfet actuel, Sele Gouanou Serge Claver.

Selon la conclusion du procès-verbal signé du sous-préfet, a-t-il poursuivi, le choix du chef de Bohizra n'a pu se faire compte tenue d'un bicéphalisme avéré. Par conséquent, la désignation du chef est reportée à une date ultérieure. Et contre toute attente le préfet délivre un arrêté à l'opposant de Djè Bi Djè Robert. La population estime donc que c'est une injustice et réclame réparation , s'est-il indigné.

Malgré les assurances du commandant de la gendarmerie, les populations disent donner, à compter de mardi 14 mai, neuf jours pour reprendre le projet de marche sur la préfecture au prix de leur vie.

(AIP)

akr/kkf/kam