vendredi 17 mai 2019 par Le Patriote

On ne mange pas goudron, entendait-on souvent des Ivoiriens crier. Derrière cette boutade, certes mal placée et même à la limite du burlesque ? le goudron étant un important facteur de développement ? il fallait plutôt voir, à un second degré, une pointe d'amertume de ces derniers découlant du fait que les fruits de la croissance soutenue de la Côte d'Ivoire étaient peu ou prou ressentis dans l'assiette des ménages.

C'est vrai, le pays évolue à une vitesse exponentielle, ce qui est d'ailleurs une excellente chose, avec les nombreuses infrastructures (routes, ponts, échangeurs, hôpitaux, écoles, etc.) qui poussent comme des champions et une économique florissante qui attire les investisseurs comme le miel attire les abeilles, mais la vie reste encore relativement chère pour nombre d'Ivoiriens, qui peinent à joindre les deux bouts. D'où le décalage entre un pays qui se développe bien et ses populations qui, dans une bonne proportion, se démènent pour subsister.
Toutefois, avouons-le, la situation actuelle n'a pas été voulue par les autorités, encore moins planifiée. Au lendemain de la crise postélectorale en avril 2011, la Côte d'Ivoire était un pays à terre, voire au fond du gouffre avec une économie en lambeaux, une administration déglinguée et pour couronner le tout une sécurité en jachère.

En héritant d'un tel pays, où il n'y avait plus rien du tout, après les bâtiments et les citoyens, et où tout était à refaire, la priorité était d'abord de relever la Côte d'Ivoire : relancer son économie, ressusciter son administration, réinstaurer l'autorité sur le pays et ramener la sécurité. Ensuite, engager de gros investissements pour tenir debout le pays. C'est à cela que le président Alassane Ouattara et son gouvernement se sont attelés durant ces 7 dernière années. Non pas qu'ils se souciaient peu du bien-être des Ivoiriens. Bien au contraire, le chef de l'Etat a toujours fait, depuis 2011, de l'amélioration des conditions de vie de ses concitoyens une priorité. C'est justement, dans ce cadre, qu'il a engagé le gouvernement à apporter des réponses à travers les Plans nationaux de développement 2012 ? 2015 et 2016 ? 2020.

Des progrès significatifs ont ainsi été enregistrés dans de nombreux domaines. Il s'agit notamment du renforcement de la paix, de la sécurité, de nos institutions et de l'Etat de droit ; des bonnes performances économiques de la Côte d'Ivoire, qui se classe parmi les plus dynamiques du continent et du monde ; de la hausse des revenus des paysans, des fonctionnaires et des salariés du secteur privé ; d'un meilleur accès des populations aux services sociaux de base que sont l'eau, l'électricité, la santé, l'éducation ; de l'amélioration de leur cadre de vie, grâce aux investissements massifs dans les infrastructures ; de la promotion des femmes et des jeunes dans l'administration et le secteur privé ; du rayonnement de la Côte d'Ivoire au plan international.

Malgré tous ces efforts, les Ivoiriens attendent toujours plus de savourer la saveur de cette embellie, saluée partout sur le continent et même en occident. De toute évidence, c'est le dernier défi majeur du second quinquennat du président Alassane Ouattara. Et comme il est très soucieux de l'amélioration de la vie de son peuple, il a décidé pour les deux dernières années ( 2019 et 2020) de son mandat de s'attaquer au social. Là, où justement, les Ivoiriens dans leur écrasante majorité l'attendent, mais surtout fondent en lui tous leurs espoirs d'une vie meilleure.
Pour Alassane Ouattara, c'est un challenge de plus, comme tant d'autres, à relever. Et la première réponse qu'il donne à ses compatriotes, c'est le
Programme Social du Gouvernement (PS Gouv) qui vise à renforcer son action sociale, en identifiant les mesures prioritaires qui permettent de garantir à tous, des résultats immédiats et durables.

Adopté en Conseil des ministres, le 9 janvier 2019, ce programme, selon le chef de l'Etat, s'articule autour de cinq axes essentiels à savoir : fournir aux populations, des services de santé de proximité, et améliorer la protection sociale ; renforcer les conditions d'accès et de maintien à l'école des enfants de 6 à 16 ans, notamment les jeunes filles, et améliorer les conditions d'étude et de vie des étudiants ; favoriser l'accès des populations aux logements, à l'eau potable, à l'énergie, au transport et aux biens de grande consommation ; accroître l'accès des jeunes ainsi que des femmes, piliers de nos familles et de nos communautés, à des revenus et à un emploi décent et stable ; créer des conditions pour le bien-être des populations en milieu rural et assurer la sécurité alimentaire.

Plus spécifiquement, le PS du Gouvernement comprend 156 actions dont douze (12) mesures phares qui couvrent des domaines sociaux clés comme la santé et la protection sociale, l'éduction, l'emploi des jeunes ainsi que des femmes, la cherté de la vie, à travers notamment l'accès aux logements, à l'eau potable, à l'électricité, aux transports et aux biens de grande consommation. Il coûtera 727,5 milliards de FCFA. Jamais dans l'histoire récente de la Côte d'Ivoire, aucun président, après Houphouët-Boigny, n'avait aussi envisagé autant d'argent au social. Cela traduit le ferme engagement du président Ouattara et de son équipe gouvernementale à travailler, sans relâche, pour le bien-être des Ivoiriens. Ce n'est pas tout, le chef de l'Etat a promis suivre personnellement la mise en ?uvre complète et satisfaisante de ce programme, avec toute la rigueur et la célébrité requises. Une preuve, si besoin en était encore, qu'il tient absolument à assurer à chacun de ses concitoyens, la sécurité, la santé, un égal accès à l'éduction, à un emploi valorisant, à un logement et un cadre de vie décents, dans le respect des libertés individuelles et collectives.

Cependant, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly l'a si bien noté, dans sa mise en ?uvre opérationnelle, le PS Gouv requiert l'adhésion et la participation de tous ; chacun ayant un rôle à jouer : gouvernement, secteur privé, partenaires au développement, société civile et populations.
Aux plans réglementaire et technique, nous avons également pris les dispositions appropriées pour une mise en ?uvre efficace des activités retenues, assure le chef du gouvernement, qui est également le ministre du Budget et du Portefeuille de l'Etat.

Déjà, avant l'élaboration du PS Gouv, le président Alassane Ouattara avait pris des mesures sociales très fortes en initiant, depuis quelques années, le projet des filets sociaux qui consiste à octroyer un appui financier de 36 000 FCFA par trimestre à des familles indigentes. Ce qui permet de soulager énormément les bénéficiaires.

En décidant de faire de 2019 l'Année du Social, Alassane Ouattara donne un signal fort à ses compatriotes : il a compris leurs préoccupations et il mettra tout en ?uvre pour les satisfaire. La marque d'un grand homme.

Y.Sangaré