lundi 20 mai 2019 par AIP

Abidjan, Le conseil national des droits de l'homme (CNDH) invite les populations à cultiver la cohabitation pacifique et à utiliser les voies de droit ainsi que les mécanismes mis en place par l'Etat de Côte d'Ivoire pour protéger leurs droits.

Dans une déclaration, dimanche, sa présidente Namizata Sangaré, a regretté les affrontements inter-communautaires et des actes d'incivisme à Bin-Houyé, Agboville, Ndouci, Sipilou, Abengourou et Béoumi, avec son corollaire de violations des droits de l'Homme.

Tout en se félicitant de l'ensemble des mesures prises par le Gouvernement pour mettre un terme à ces violences inter-communautaires et actes d'incivisme, le CNDH condamne les atteintes à la vie et à l'intégrité physique, les entraves à la liberté de circulation des biens et des personnes, la paralysie de services publics et privés et la fermeture des écoles suite à ces événements , souligne le document.

Du 30 mars 2019 au 1er avril, à Bin- Houyé (Département de Zouan -Hounien), un accident mortel soulève le courroux des populations qui mettent à sac le marché de ladite localité avant de l'incendier.

Le 12 avril 2019, à Agboville, suite à l'agression d'un jeune lycéen d'ethnie Abbey, Bedou Enoch, retrouvé la veille grièvement blessé devant le lycée Moderne d'Agboville, des affrontements entre jeunes Abbey et jeunes Malinké, font état de nombreuses personnes, non parties au conflit, victimes d'agressions physiques, de coups et blessures ainsi que des destructions de biens.

Du 11 au 13 avril 2019, à N'douci, un conflit oppose jeunes Abbey et jeunes Malinké au marché de la ville pour le contrôle de fumoirs. Le 14 mai 2019, à Sipilou, suite à une bavure policière ayant occasionné le décès d'un jeune conducteur de moto-taxi, les populations se soulèvent et saccagent des biens publics et privés. Le 18 mai 2019, à Abengourou, un conflit foncier opposant deux tendances de la communauté musulmane vire à l'affrontement faisant des blessés graves.

Le mercredi 15 mai 2019, à Béoumi, suite à un accident de la circulation entre un véhicule de transport en commun de voyageurs communément appelé Massa et une moto-taxi , une vive altercation éclate entre les deux conducteurs de ces engins, après la destruction volontaire de certains accessoires de la moto-taxi par l'apprenti du chauffeur du Massa , rappelle-t-on.

Le CNDH reste saisi et continue de surveiller la situation des droits de l'Homme au travers de ses démembrements sur tout le territoire national , conclut la note.

(AIP)

gak/ask