vendredi 12 juillet 2019 par Jeune Afrique

Le débat sur le franc CFA est régulièrement remis au goût du jour, soit par les hommes politiques soit par les intellectuels du continent. Cette monnaie suscite des débats passionnés, des proclamations politiques aussi simplistes que péremptoires. De quoi s'agit-il, en réalité, lorsqu'on parle du franc CFA ?

Lorsque les États africains accédèrent à l'indépendance, il fut nécessaire de définir leurs relations monétaires entre eux, avec la France et avec le reste du monde. À l'exception de la Guinée, puis du Mali, qui choisirent d'avoir une monnaie totalement indépendante, les relations monétaires des autres États furent issues directement de la situation antérieure et prolongeaient l'existence de trois monnaies émises respectivement en Afrique de l'Ouest, de l'Est et à Madagascar.

Elles constituaient le système de change des États indépendants de la zone franc.

Mais la zone n'est pas seulement un système de change, elle est aussi une zone de coopération économique (UEMOA, Cemac). Le système de change des pays africains de la zone franc comportait traditionnellement trois caractères :

? Le premier avait trait au régime de convertibilité : entre les pays de la zone franc, le principe était celui d'une totale liberté des changes, tandis qu'à l'égard de l'extérieur la réglementation des changes était identique ;

? Le taux de change entre la France et les pays de la zone franc était fixe ; autrement dit, le taux de change des pays membres de la zone à l'égard du reste du monde était défini par l'intermédiaire du taux de change du franc français ; ... suite de l'article sur Jeune Afrique