jeudi 18 juillet 2019 par L'intelligent d'Abidjan

Au sortir du Conseil des ministres du mercredi 17 juillet 2019, au Palais de la Présidence de la République à Abidjan- Plateau, le ministre Sidi Touré, porte-parole du gouvernement, a annoncé un projet visant à réduire le coût des missions à l'étranger, des ministres, fonctionnaires et agents de l'État.
Le projet de loi qui porte sur les principes et modalités des missions hors Côte d'Ivoire, vise selon le porte-parole du gouvernement à respecter les principes de la bonne gouvernance, sans toutefois dégrader les conditions de travail des envoyés de l'État. Pour adresser la problématique de la bonne gouvernance dans ces différents déplacements, il a été envisagé la formulation de nouvelles règles qui prennent en compte la gestion interministérielle du dossier, à travers la négociation périodique des tarifs des différents types de transport. De même que la précision d'une procédure d'acquisition des billets d'avion pour les missions hors Côte d'Ivoire. Nous avons aussi pris en compte l'établissement d'une compétition centralisée entre les agences de voyages pour n'en retenir que la moins-disante, en termes de qualité tout de même. Sans oublier le fait d'assurer une certaine flexibilité. Tout cela pour pouvoir faire de larges économies, mais aussi faire voyager mieux et bien, les fonctionnaires et personnes qui travaillent pour le compte de la Côte d'Ivoire, a-t-il expliqué.
Selon le ministre Sidi Touré, la loi qui structurait ces missions, date de 1987. Elle a été modifiée en 1994 pour fixer les différents régimes de déplacement des ministres. Il s'avère que ce dispositif présente quelques insuffisances aujourd'hui, a-t-il fait remarquer.
Ce Conseil des ministres a également adopté un projet de loi pour réglementer les secteurs de jeux de hasard. Un projet de loi pour mettre fin aux activités des sites clandestins et illicites de paris en ligne et de jeux de hasard. Des activités qui, aux dires du porte-parole du gouvernement, font perdre plusieurs milliards F CFA par an à l'État et qui pourraient servir au financement de terrorisme et alimenter les réseaux de blanchiment de capitaux.
Vous savez qu'il y a une forte prolifération de différents jeux de hasard illicites et clandestins. Pour ce qui est connu, il y a le loto ghanéen qui dispose de plus de 5000 points de vente en Côte d'ivoire et génère plus de 36 milliards F CFA de recettes qui partent ainsi, sans contrôle, de l'Etat de Côte d'Ivoire. Il y aussi plus de 500 sites internet qui proposent des jeux de hasard en ligne, avec des chiffres d'affaire qui avoisinent les 6 milliards de F CFA. Aussi plus de 300 machines à sous sont éparpillées de façon anarchique à travers le pays. Généralement, cela est le fait de ressortissants de certains pays asiatiques que je ne citerai pas. Ceci fait perdre autant d'argent au trésor ivoirien. Il était important de mettre à niveau notre arsenal juridique pour faire face à ces problématiques. Car, toute cette manne financière permet souvent de créer des réseaux parallèles non contrôlés qui peuvent aller dans le financement du terrorisme ou servir au blanchiment des capitaux. C'est autant d'éléments que nous adressons dans le nouvel arsenal juridique qui va occasionner la mise en place d'une autorité qui va réguler tout ce secteur, a-t-il expliqué. ... suite de l'article sur L'intelligent d'Abidjan