vendredi 19 juillet 2019 par Jeune Afrique

Le projet de loi sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI) a été adopté jeudi en commission à l'Assemblée nationale, en dépit des réserves de l'opposition parlementaire. Le texte devrait bientôt être voté en plénière, dans une Assemblée dominée par le RHDP d'Alassane Ouattara.

Les titres de certains journaux ce vendredi marquent la profondeur des divergences entre pouvoir et opposition. CEI, c'est bouclé, c'est géré ! , clame dans ce titre exalté Le Patriote, journal proche du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel), en reprenant une expression du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. De son côté, Le Nouveau Réveil, proche d'Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, opposition), se montre plutôt alarmiste : Une grave et deuxième crise électorale se dessine en Côte d'Ivoire . Une référence à la crise postélectorale de 2010, qui a causé la mort d'au moins 3 000 personnes à la suite de la contestation des résultats proclamés par Youssouf Bakayoko, le président de la CEI, encore en poste.

Des dissensions à l'image des débats de la veille qui ont été vifs au Parlement, à Abidjan, à l'ouverture des travaux relatifs à la loi sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI). Un projet de loi finalement adopté par la Commission des affaires générales et institutionnelles, par 24 voix contre 16, en présence de Sidiki Diakité et Sansan Kambilé, respectivement ministres de l'Intérieur et de la Justice. ... suite de l'article sur Jeune Afrique