lundi 29 juillet 2019 par L'intelligent d'Abidjan

Ex-directeur général du quotidien ??Le Nouveau Réveil'', Patrice Yao et ses amis ont créé le quotidien Le Matin. Dans cette interview, celui qui est également Président du groupement des Éditeurs de presse (Gepci), a parlé de la ligne éditoriale, des principes qui ont guidé l'avènement de ??Le Matin'', etc...
Pourquoi avez-vous créé le quotidien, Le Matin ?
J'étais directeur général du quotidien, Le Nouveau Réveil. Et depuis le mois d'avril 2019, j'ai volontairement mis fin à mes fonctions pour convenance personnelle. Je suis donc parti de ce quotidien, parce qu'aujourd'hui, le constat fait par les Ivoiriens au niveau du pays, c'est que le gouvernement et le président Alassane Ouattara font un travail remarquable, et qu'il faille que nous saluions. L'on ne demande pas d'aimer le président Alassane Ouattara, mais simplement de regarder le travail qui est fait. Sur cette base, j'ai décidé d'épouser l'idéal du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), totalement de façon décomplexée sans a priori. J'ai décidé avec le rédacteur en chef du quotidien, ??Le Nouveau Réveil'', Akwaba Saint-Clair de constituer une équipe pour regarder un peu comment mettre un journal en place après notre départ, qui a pour ligne, la défense idéale du Rhdp dans toute sa composante.

N'est-ce pas un Nouveau Réveil bis ?
Il ne peut pas être un Nouveau Réveil bis. Nous sommes partis du Nouveau Réveil, nous avons décidé de faire un journal qui est proche du président Ouattara et du Rhdp. Le Nouveau Réveil, aujourd'hui, a une ligne proche du Pdci. Donc, nous sommes proches du président Alassane Ouattara et du Rhdp. Le Matin ne peut pas être un Nouveau Réveil bis. Nous sommes partis du Nouveau Réveil, nous ne regardons pas dans le rétroviseur. Le Nouveau Réveil continue de faire son chemin, que nous respectons d'ailleurs. Nous sommes des journalistes professionnels, nous savons ce que nous avons à faire. Nous ferons en sorte que nous puissions expliquer au mieux à côté des quotidiens existants, aux Ivoiriens pourquoi, il est intéressant et bon d'être avec le président Alassane Ouattara, d'épouser la politique du président Ouattara. Nous pensons que le développement, la reconstruction de la Côte d'Ivoire, le repositionnement international du pays, sont des défis importants. D'autres disent, le gouvernement ne fait pas ceci, ne fait pas cela. Mais écoutez, le gouvernement ne peut pas tout faire. Il faut travailler donc à la réconciliation. Et le président Alassane Ouattara a un ministère chargé de la Cohésion nationale dirigé par la ministre Mariatou Koné. Elle fait beaucoup de choses. On regarde et on apprécie. Tout n'est pas rose et tout ne peut pas être rose. Il n'y a aucun pays au monde où tout se passe comme on le veut. C'est un peu ce que je peux dire.

Pensez-vous avoir les hommes qu'il faut pour atteindre cet objectif que vous vous êtes assigné ?
Nous sommes nous-mêmes journalistes. Donc, nous avons réuni au sein de cette équipe des gens que nous connaissons dans ce milieu de la presse. L'on connaît Patrice Yao, Akwaba Saint-Clair, JMK Ahoussou, etc. Je pense qu'on connaît JMK. Ahoussou, on connaît Parfait Tadjau, on connaît Guillaume Nguettia. Je pense que ce sont des journalistes aguerris à côté des journalistes comme Annoncia Séhoué, Marylise Kouamé etc. Je pense que ce sont des pointures et plumes, qui savent analyser et commenter un texte, qui savent lire un discours pour apporter une critique. Pour répondre à votre question, je dirai que oui, nous avons des hommes pour tenir les engagements et relever le défi.

Quelle est votre ligne éditoriale?
La ligne éditoriale est de défendre le Président de la République et le Premier ministre, ainsi que l'ensemble des présidents d'institution de notre pays et le gouvernement de la République de Côte d'Ivoire et être le journal qui tire le Rhdp vers le haut. Et, pour cela, je pense que nous entendons prendre toute notre place parce que nous pensons qu'il y a un terrain à prendre. Il y a un champ à exploiter en un mot. Il y a beaucoup de choses à faire. Je pense que nous venons en essayant de prendre toute notre place dans ce secteur.

Étant le président du Gepci c'est-à-dire le patron des patrons de presse, pourquoi avoir créé un autre organe quand on sait que ce patronat dit que le secteur est sinistré?
Je pense que tout est dans les façons de faire les choses. Le secteur est sinistré, et nous sommes un pays libéral on ne peut pas empêcher X ou Y de créer son entreprise. Mais nous pensons qu'il y'a une offre à prendre. Nous avons regardé les autres, et nous pensons qu'il y a quelque chose que nous pouvons faire. Nous sommes venus prendre une place parce que nous avons pensé qu'il faut peut-être faire accompagner. Parce que nous ne venons pas faire ce que les autres font mais nous sommes venus faire un autre journal. Tout est dans la façon de faire les choses. Nous sommes, aujourd'hui, à notre huitième numéro (Ndlr : Mardi 23 juillet 2019) sans faire de publicité au niveau de ce journal. Je pense que vous-même, vous pouvez juger la qualité physique et le contenu de ce jour. Nous n'allons pas faire la fine bouche. Étant président du Groupement des Éditeurs de Presse de Côte d'Ivoire (Gepci), je connais l'écosystème du secteur donc des médias, la presse surtout. Il faut regarder un peu comment on peut, au fur et à mesure, essayer de faire autrement, non pas, le journalisme mais un autre journal et non pas un journal de plus. ... suite de l'article sur L'intelligent d'Abidjan